Retour sur la conférence de presse d'Emmanuel Macron
Retour sur la conférence de presse d'Emmanuel Macron avec Elisabeth Lévy
Du lundi au jeudi à 8h10, retrouvez une Elisabeth Lévy cash. Notre éditorialiste donne son avis sur un sujet d’actualité sans tabou et sans interdit.
Retrouvez ci-dessous la retranscription automatique des premières minutes de votre émission :
"À Rome tu fais comme les Romains ici on ne touche pas aux femmes, aux homos, aux juifs, la religion..."
Patrick Roger : Il est 8h14, Lévy, sans interdit, bonjour Elisabeth Lévy.
Elisabeth Lévy : Bonjour Patrick, bonjour à tous.
Patrick Roger : Vous avez regardé la conférence de presse d'Emmanuel Macron, jusqu'au bout ?
Elisabeth Lévy : Presque ! J'avais rendez-vous avec le Président, je n'allais pas lui poser un lapin alors je l'ai trouvé Gaullien et même Churchillien et j'ai particulièrement aimé quand il a dit par exemple "voilà 40 ans qu'on vous ment, même moi, le pays est dans un état catastrophique nous consommons beaucoup plus que nous produisons d'où notre addiction à l'argent public et l'endettement qui nous oblige à faire la manche donc il va falloir travailler plus sans gagner plus sur le nucléaire, je vous ai fait perdre 10 ans on va mettre les bouchées doubles". J'ai aussi aimé quand il a parlé de la crise majeure de l'intégration comme l'ont montré les émeutes un peu "un auteur d'agression physique n'échappera à la prison et la double peine sera appliquée sans trembler", a-t-il dit il a parlé aussi de ces Français qui n'aiment pas la France et désormais a-t-il dit c'est à Rome tu fais comme les Romains ici on ne touche pas aux femmes, aux homos, aux juifs, la religion, c'est à la maison, ce n'est pas à l'école ni dans la rue sur l'immigration. Il a reconnu que sa loi était timide mais il a dit j'ai besoin de vous, je change la constitution j'organise un référendum et au passage j'inverse la hiérarchie entre normes internationales et lois françaises la souveraineté ne peut être que nationale. Enfin sur l'école on va importer la discipline et l'exigence du privé à l'éducation nationale et casser le collège unique et malheureusement bah oui, cette année il y aura seulement 50 à 60% de réussite au bac.
"L'habit ne va pas guérir le moine."
Patrick Roger : Vous avez séché ?
Elisabeth Lévy : Non en fait j'ai mélangé mes notes, ça c'était je m'étais fait un petit pense bette pour dire ce que j'espérais un président qui aurait compris l'état d'esprit du pays et la composition de l'assemblée nationale et qui aurait annoncé un véritable tournant vers plus de nations, plus de conservatisme mais plus de verticalité. En somme vers la droite au lieu de quoi on a eu un super premier ministre parfois un chef marketing de la Startup Nation qui rentrait dans les détails qui ne sont pas de son niveau avec ce leitmotiv on a déjà beaucoup fait et on va faire encore plus. Alors oui il y a quelques mesurettes sur l'école très bien la marseillaise mais enfin si les instituteurs peuvent l'imposer et puis changer. L'habit ne va pas guérir le moine. La véritable innovation c'est la démographie et la voilà réduite à un problème médical. Le combat contre la fertilité plutôt que la politique familiale et même ça ce combat contre la fertilité c'est considéré comme réel par ce qui réclame de la GPA et de la PMA à tour de bras et sinon on a eu le petit ronronnement progressiste sur le rassemblement national parti de la colère facile. Je ne sais pas où est la colère difficile, les émeutes qui s'offrent de l'oisiveté, bref Emmanuel Macron pouvait s'adresser à la majorité silencieuse, la France des clochers qui est aussi la France des pointes d'île maintenant. Il a préféré dire ce que les médias aiment entendre sauf qu'ils n'ont même pas aimé ça et d'ailleurs ce ne sont pas les médias qui votent.