Du lundi au jeudi à 8h10, retrouvez une Elisabeth Lévy cash. Notre éditorialiste donne son avis sur un sujet d’actualité sans tabou et sans interdit.
Retrouvez ci-dessous la retranscription automatique des premières minutes de votre émission :
"Donc en plus de toute la misère du monde, il faudra bientôt accueillir toute la folie du monde."
Patrick Roger : Il est 8h14, Lévy sans interdit, bonjour Elisabeth Lévy.
Elisabeth Lévy : Bonjour Patrick, bonjour à tous.
Patrick Roger : Vous revenez ce matin sur le profil de l'auteur de l'attaque au couteau, marteau de la gare de Lyon ce week-end.
Elisabeth Lévy : Oui, alors d'abord je voudrais revenir sur la présentation qui en a été faite, sur l'empressement qu'on a eu à nous dire qu'il s'agissait d'un déséquilibré, qu'il était en situation régulière, oui, pour une fois, et qu'il n'avait aucun signe de montrer aucun signe de religiosité circulée. Il n'y a rien à dire, c'est un triste fait divers d'ailleurs. Le PNAT, le Parc national antiterroriste, regarde d'ailleurs. Alors rappelons-le, commettre un acte de ce type, rouler en camion sur une foule ou tirer à bout portant sur une fillette juive ne signale pas une personnalité particulièrement équilibrée. Autrement dit, tous les terroristes ont certainement une dimension psychiatrique. Mais la plupart des fous n'agressent pas les gens à coups de marteau. Deuxièmement, oui, ce malien, nous dit-on, était dans les clous de la loi ouf, il avait un titre de séjour italien. Alors là, c'est une preuve du masochisme européen, cher Patrick, parce qu'on voit bien qu'un droit n'importe où en Europe, accordé au nom de n'importe quel principe, et bien c'est table ouverte dans l'espace Schengen. D'ailleurs, son état psychiatrique semble avoir joué un rôle dans sa régularisation. Donc en plus de toute la misère du monde, il faudra bientôt accueillir toute la folie du monde. Et pour les habituels experts en réécriture du réel d'ailleurs, la seule leçon de cet épisode, c'est que la psychiatrie manque de moyens.
Patrick Roger : Reste qu'il n'y a pas pour l'instant de motivation islamiste justifiant la qualification terroriste. (...)