Propos de Macron sur l'Ukraine : l'Otan affirme n'avoir "aucun projet" d'envoi de troupes de combat au sol
Propos de Macron sur l'Ukraine : l'Otan affirme n'avoir "aucun projet" d'envoi de troupes de combat au sol. Écoutez la réaction d'Elisabeth Lévy
Du lundi au jeudi à 8h10, retrouvez une Elisabeth Lévy cash. Notre éditorialiste donne son avis sur un sujet d’actualité sans tabou et sans interdit.
Retrouvez ci-dessous la retranscription automatique des 2 premières minutes de votre émission :
"Une victoire de la Russie serait une catastrophe pour l'Europe."
Patrick Roger : Il est 8h12, Lévy sans interdit avec Elisabeth Lévy. Bonjour Elisabeth.
Elisabeth Lévy : Bonjour Patrick, bonjour à tous.
Patrick Roger : Alors, nous revenons avec vous sur les propos d'Emmanuel Macron qui n'excluent pas l'envoi de troupes françaises européennes en Ukraine. Evidemment, ça n'a pas suscité l'enthousiasme. C'est le moins qu'on puisse dire.
Elisabeth Lévy : Ben oui, le président français a été promptement désavoué par ses homologues européens et américains. Seule la Suède n'a pas complètement exclu cette idée. Et en France, surtout, il a fait l'unanimité contre lui. De la droite à la gauche, du Figaro à l'humanité. En passant par Marianne, on rivalise dans la condamnation de ses propos va-t-en-guerre et irresponsable. "Il ne s'agit pas d'Emmanuel Macron et de ses postures de petit chef viril", écrit Natacha Polonis, donc dans Marianne, très énervé. Il s'agit de savoir si nous allons accepter collectivement de marcher comme des somnambules jusqu'à la guerre. Alors le paradoxe, c'est qu'en même temps qu'il dise cela, tous les observateurs conviennent qu'une victoire de la Russie serait une catastrophe pour l'Europe. Le général Vincent Desport, déjà dans Marianne, disait il y a quelques jours, la défaite de l'Ukraine, ce serait notre défaite et notre déshonneur. Alors savoir jusqu'où nous devons aller pour empêcher cette défaite ou la victoire de la Russie, bien sûr, c'est une question à la fois cruciale et douloureuse. Mais si on croit que l'avenir de l'Europe comme civilisation se joue en Ukraine, ben peut-être qu'on ne peut pas écarter cette option dès le départ en tout cas.
"Emmanuel Raison finalement a eu raison, alors ?"
Patrick Roger : Bon, alors donc, vous pensez qu'Emmanuel Raison finalement a eu raison, alors ?
Elisabeth Lévy : Alors sur le fond, je suis un peu incapable de vous répondre, Patrick, parce que c'est vraiment une question. On ne peut pas répondre par oui ou pardon, mais le propre d'une tragédie, en réalité, c'est qu'elle n'a pas de bonnes solutions. Alors en tous les cas, je pense qu'on pourrait approuver, enfin sinon approuver le président, au moins le prendre au sérieux, si on était sûr qu'il n'a pas encore fait un coup sans lendemain, comme avec la coalition contre le Hamas, sortie de son chapeau mi-octobre, et dont plus personne n'a jamais entendu parler. (...)