La campagne européenne a démarré au Salon de l’agriculture : quel Europe voulons-nous ?
La campagne européenne a démarré au Salon de l’agriculture : quel Europe voulons-nous ? Écoutez la chronique d'Elisabeth Lévy
Du lundi au jeudi à 8h10, retrouvez une Elisabeth Lévy cash. Notre éditorialiste donne son avis sur un sujet d’actualité sans tabou et sans interdit.
Retrouvez ci-dessous la retranscription automatique des 2 premières minutes de votre émission :
"L'Europe ce n'est pas plus de puissance, mais que c'est la dépossession."
Patrick Roger : Il est 8 heures et 12 minutes, Lévy sans interdit avec Elisabeth Lévy, bonjour Elisabeth.
Elisabeth Lévy : Bonjour Patrick, bonjour à tous.
Patrick Roger : Alors vous voulez nous parler d'Europe, avec la vision qu'ont les politiques de cette Europe à l'occasion de la campagne européenne qui a démarré d'ailleurs au Salon de l'Agriculture.
Elisabeth Lévy : Oui, comme on l'a entendu tout à l'heure, et elle n'a pas démarré, pardon, sous les meilleurs auspices, parce que alors que la liste Bardella la caracole avec 10 points d'avance, c'est bien la Macronie a décidé de dramatiser les enjeux. Alors pour Valérie Hayer, à la fois dans ses déclarations au Figaro-Salon, ce sont les élections les plus importantes de l'histoire, car dit-elle "l'Europe pourrait basculer du côté des forces qui veulent la détruire de l'intérieur. Et qui veulent remettre en cause", ajoute-t-elle "le projet de Jacques Delors et de Simone Veil, comme si c'était en soi blasphématoire, comme si les conceptions fédéralistes de ces deux estimables dirigeants étaient une parole divine gravée pour l'éternité". Alors Valérie Hayer cependant en partie raison, parce que ces élections sont peut-être historiques, seront peut-être historiques, vu qu'elle pourrait accoucher du premier parlement dominé par ce qu'on appelle eurosceptique, et qu'on pourrait aussi appeler qualifié d'altère européen, parce qu'il n'y a plus aucun partisan du Frexit en France, mais plusieurs partis RN, Reconquêtes, une partie d'ALR sans c'est pas très bien. Et surtout beaucoup d'électeurs pensent que l'Europe ce n'est pas plus de puissance, mais que c'est la dépossession, la perte de maîtrise de notre destin collectif. Donc beaucoup de gens, beaucoup de Français et d'Européens veulent qu'une Europe plus nationale qui permette de sauver notre agriculture, de contrôler nos frontières et aussi de préserver l'identité des peuples. Et au lieu d'insulter tous ces gens, eh bien les Macronistes devraient leur répondre.
Patrick Roger : Oui c'est ça, mais ils ont le droit de défendre une Europe plus fédérale, plus libérale aussi.
Elisabeth Lévy : Oui évidemment ce serait mieux qu'ils le fassent plus ouvertement. (...)