Une affiche de Renaissance pour les européennes fait réagir Elisabeth Lévy
Une affiche de Renaissance pour les européennes fait réagir Elisabeth Lévy. Écoutez sa chronique
Du lundi au jeudi à 8h10, retrouvez une Elisabeth Lévy cash. Notre éditorialiste donne son avis sur un sujet d’actualité sans tabou et sans interdit.
Retrouvez ci-dessous la retranscription automatique des 2 premières minutes de votre émission :
"Si je fais beaucoup de selfies, Patrick, c'est qu'on m'aime."
Patrick Roger : Et il est 8h12 minutes sur Sud Radio Lévy, sans interdit Elisabeth Lévy, bonjour.
Elisabeth Lévy : Bonjour, bonjour à tous.
Patrick Roger : Vous revenez sur le lancement des Européennes, qu'on a évoqué d'ailleurs avec Frédéric Dabi tout à l'heure, et il y a l'affiche de Renaissance, Elisabeth, pour ces Européennes, qui a attiré votre attention.
Elisabeth Lévy : Oui, alors en réalité c'est un texte de François Saltiel, qui est producteur à France Culture, qui a été publié sur Figaro Vox. Alors, on n'a pas vu cette affiche à Paris d'ailleurs, je ne l'ai pas vue, car c'était une affiche qui invitait pour le meeting de Valérie Ayer à Lille. Et que montrait-elle ? Eh bien, elle montrait une photo de Gabriel Attal en train de faire un selfie avec la tête de liste. Alors le selfie, vous le savez, c'est un marqueur de modernité et même un critère de la popularité politique. Si je fais beaucoup de selfies, Patrick, c'est qu'on m'aime. Ces nigots, franchement, ne comprennent rien parce que beaucoup de gens adorent avoir des photos avec des gens célèbres, Reflex qui est d'ailleurs révélateur de la pipolisation de la vie publique, mais ça ne dit rien sur leur vote.
"Surinterpréter, d'abord, c'est un peu mon boulot."
Patrick Roger : C'est ça. Alors pourquoi ?
Elisabeth Lévy : Pardon, pardon, pardon. Et dans le fond, le parti au pouvoir ne parle pas de l'Europe ou de la France, il ne montre pas les générations futures, je ne sais pas, des jeunes ou même des églises, comme ça vous rappelle quelque chose, où les sociétés que l'Europe permettra de bâtir n'ont le message. Regardez-nous, en train de nous engueuler, c'est-à-dire une traduction visuelle de l'entre-soi.
Patrick Roger : Est-ce que vous ne surinterprétez pas, quand même, cette affichette, entre guillemets, ce selfie aussi ?
Elisabeth Lévy : Surinterpréter, d'abord, c'est un peu mon boulot, parce qu'il s'agit pour un chroniqueur, qu'on essaye de faire rendre gorge à des petits faits, et cette image dit, qu'est-ce qu'elle dit ? Le message, c'est "voter pour nous, parce que c'est nous les gentils". (...)