Emmanuel Macron veut inscrire la notion de consentement dans la définition juridique du viol
Emmanuel Macron veut inscrire la notion de consentement dans la définition juridique du viol : Elisabeth Lévy réagit
Du lundi au jeudi à 8h10, retrouvez une Elisabeth Lévy cash. Notre éditorialiste donne son avis sur un sujet d’actualité sans tabou et sans interdit.
Retrouvez ci-dessous la retranscription automatique des 2 premières minutes de votre émission :
"J'ai dit oui mais j'avais bu, j'ai dit oui mais j'étais sous emprise."
Patrick Roger : Il est 8h14, Lévy sans interdit avec vous, Elisabeth Lévy. Elisabeth, Emmanuel Macron veut inscrire la notion de consentement dans la définition juridique du viol, vous revenez sur cette annonce, même si ce n'est pas encore officialisé, bien sûr, parce qu'il va y avoir une mission.
Elisabeth Lévy : Il veut, il voudrait, il envisage en tous les cas, il l'a évoqué avec l'association Droit des femmes le 8 mars, voilà ce qu'il a dit, "que le consentement puisse être inscrit dans le droit français, je l'entends tout à fait, je vais le faire", a-t-il dit en somme. Bon, alors aujourd'hui, la définition du viol dans le code pénal, c'est "tout acte de pénétration sexuelle ou buccogénitale commis par violence, contrainte, menace ou surprise". Mais pour les ligues de vertus féministes, c'est insuffisant, elles veulent que la France imite l'Espagne et la Suède, ou tout acte sexuel non précédé d'un accord explicite est considéré comme un viol. Alors bon, c'est une abomination juridique de mon point de vue parce que c'est une épée de Damoclès sur la tête des hommes. On pourra toujours revenir sur ce consentement, dire qu'il n'était pas vraiment éclairé. J'ai dit oui mais j'avais bu, j'ai dit oui mais j'étais sous emprise. Il donne aux femmes la possibilité de requalifier en viol beaucoup de relations. Et en fait, c'est une conception des femmes qui les victimise et qui les fragilise. Elles se retrouvent avec un homme sans l'avoir choisi et elles cèdent sans l'avoir voulu, les pauvres petites. Alors, attention, dans l'acception classique du viol ça existe, un type, un homme qui contraint, qui force une femme souvent avec violence, l'inverse est tout de même plus rare. Mais avec ce consentement réversible, une femme qui fait l'amour avec son mari parce qu'il insiste un peu, elle pourra déclarer le lendemain qu'il l'a violée, surtout si elle veut la garde des enfants.
Patrick Roger : Bon, ça dit, alors il faut des règles Elisabeth quoi aussi.
Elisabeth Lévy : Ben oui, oui Patrick, mais ces règles existent. (...)