Manifestation pro-palestinienne à Sciences Po Paris : la réaction d'Elisabeth Lévy
Manifestation pro-palestinienne à Sciences Po Paris : écoutez la chronique d'Elisabeth Lévy
Du lundi au jeudi à 8h10, retrouvez une Elisabeth Lévy cash. Notre éditorialiste donne son avis sur un sujet d’actualité sans tabou et sans interdit.
Retrouvez ci-dessous la retranscription automatique des premières minutes de votre émission :
"Il ne défend pas le droit des palestiniens, droit légitime à disposer d'eux-mêmes, mais la libération."
Patrick Roger : Il est 8h13, Lévy sans interdit. Bonjour Elisabeth Lévy.
Elisabeth Lévy : Bonjour Patrick, bonjour à tous.
Patrick Roger : Alors nous revenons sur ce qui s'est passé à Sciences Po après l'occupation de vendredi. Le comité palestinien de Sciences Po appelle les universités à se mobiliser cette semaine.
Elisabeth Lévy : Oui, alors pardon, il ne devrait pas s'appeler le comité palestinien, mais le comité Hamas. Il ne défend pas "le droit des palestiniens, droit légitime à disposer d'eux-mêmes, mais la libération", je mets ça entre guillemets, de la Palestine, de la mer au Jourdain, c'est-à-dire la destruction d'Israël. En gros, il manifeste, il exprime un antisionisme chimiquement pur qui est difficile à distinguer de la haine des juifs. Et les images de Sciences Po Paris fermées sous la pression d'une minorité fanatique attristent tous ceux qui, comme votre servante Patrick, doivent à cette école une partie de leur formation intellectuelle. Et d'ailleurs, c'est un spectacle récurrent qui n'a pas commencé. Avec la question palestinienne de la bêtise et de la culture crasse, de la violence, des pulsions totalitaires, de censure et de destruction de l'adversaire puisqu'on ne peut pas inviter un certain nombre de gens à Sciences Po. Et c'est l'exact contraire de la mission de l'enseignement supérieur qui est l'apprentissage de l'esprit critique et de l'affrontement civilisé. Alors, comme le dit Jérémy Stubbs en causeur, l'esprit du Hamas, au-delà de Sciences Po, souffle dans les temples de l'esprit, occidentaux de l'esprit, si je puis dire. Les étudiants juifs se cachent à l'école Normale Sup, à l'école des hautes études en sciences sociales. Ce fascisme de gauche venu d'Amérique se déploie. Et bien sûr, Oxford, Harvard, MIT, Columbia aux Etats-Unis sont le théâtre d'un antisémitisme tout à fait décomplexé. On a vu d'ailleurs des étudiants de Columbia soutenir l'action militaire du Hamas. Ils applaudissent en quelque sorte.
Patrick Roger : Oui, mais en France, les militants, ils sont plutôt ultra minoritaires, non, Elisabeth ? On l'a vu à Sciences Po.
Elisabeth Lévy : Oui, c'est vrai, vous avez raison. (...)