"Violences, insultes, menaces… Le sport gangrené" : Écoutez la chronique d'Elisabeth Lévy
Du lundi au jeudi à 8h10, retrouvez une Elisabeth Lévy cash. Notre éditorialiste donne son avis sur un sujet d’actualité sans tabou et sans interdit.
Retrouvez ci-dessous la retranscription automatique des premières minutes de votre émission :
"Le sport a quitté les rubriques sportives, les performances, les exploits pour défrayer celles des mondanités ou des faits divers."
Frédéric Brindelle : Bon réveil à tous sur Sud Radio. Dans un instant, Benjamin Glaise se prépare son invité politique ce matin. Julien Odoul, député de l'Yonne et porte-parole du RN. Nous, nous sommes prêts pour notre instant, notre moment. Sud Radio, Lévy sans interdits. Bonjour Elisabeth.
Elisabeth Lévy : Bonjour Frédéric, bonjour à tous.
Frédéric Brindelle : Tiens, tiens, vous voulez me provoquer, moi le passionné de sport, vous voulez parler de violence dans le sport, vous avez raison.
Elisabeth Lévy : Bah oui, parce que vous savez, ça fait longtemps quand même que le sport a quitté les rubriques sportives, les performances, les exploits pour défrayer celles des mondanités ou des faits divers. Les grands matchs, ce sont maintenant des défis sécuritaires. Après la mort d'un supporter à Nantes en décembre, il y a beaucoup de supporters maintenant qui sont interdits de déplacement en ligue 1. Et le plus triste, si vous voulez, c'est que le sport amateur est lui aussi maintenant exposé à tous les maux de la société. Séparatisme islamique, violence, agression sexuelle ou viol, d'ailleurs souvent commis par des entraîneurs. Alors, on a créé d'ailleurs la plateforme Signal Sport en 2020 pour ça. En 2023, elle a reçu des signalements sur 69 fédérations et 99 départements, c'est-à-dire à peu près tous les sports et tout le territoire. Beaucoup, probablement une moitié, ce sont des violences sexuelles, mais c'est d'ailleurs les seuls qui intéressent Madame Oudéa-Castéra. Le reste, elle n'en parle pas. Et bien moi, je vais en parler justement parce que la négation même de l'esprit sportif qui est résumé par la phrase "que le meilleur gagne", et bien la négation de cet esprit, ce sont les violences contre les arbitres. Et c'était le sujet d'un article du Parisien hier que je vous recommande. Donc ces violences, elles vont des insultes à l'agression physique, en passant par les menaces de mort qui se poursuivent souvent sur les réseaux. Parce qu'en plus les cyberharcèles, alors elles sont commises par des joueurs, parfois par leurs parents. Vous avez des pères qui tabassent, ça arrive plus fréquemment que ce qu'on croit par des supporters, par des entraîneurs. C'est vrai à tous les niveaux et ça n'est même pas vrai seulement en France. Vous vous rappelez que récemment un arbitre turc a été lynché en plein match, me semble-t-il. (...)