"Un concours de l’Eurovision sous tension" : écoutez la chronique d'Elisabeth Lévy
Du lundi au jeudi à 8h10, retrouvez une Elisabeth Lévy cash. Notre éditorialiste donne son avis sur un sujet d’actualité sans tabou et sans interdit.
Retrouvez ci-dessous la retranscription automatique des premières minutes de votre émission :
"Tout est politique !"
Patrick Roger : Il est 8h13, Lévy sans interdit, comme chaque matin à cette heure-ci, du lundi au jeudi. Bonjour Elisabeth Lévy.
Elisabeth Lévy : Bonjour Patrick, bonjour à tous.
Patrick Roger : Alors Elisabeth, vous allez revenir sur ce concours de l'Eurovision, avec tout de même une drôle d'atmosphère autour de ce concours.
Elisabeth Lévy : Oui, je n'ai pas comme Guy et Françoise été touchés par la grâce, je l'avoue. Alors Clausewitz dit que "la politique, c'est la poursuite de la guerre par d'autres moyens". Alors maintenant, tout événement international, culturel ou sportif, c'est la poursuite de la guerre idéologique par d'autres moyens. "Tout est politique", disaient les déconstructeurs de 68, et bien ils ont gagné. Nos fractures et nos combats s'invitent dans un innocent télé-crochet. Une jeune fille de 20 ans qui interprétait une chanson gentiment pacifiste a été assignée à résidence dans sa chambre, elle a été protégée par un hélicoptère. Des manifestants surchauffés ont salué sa qualification en piétinant le drapeau frappé de l'étoile de David. Sa concurrence irlandaise, qui se présente comme une sorcière, a pleuré quand l'israélienne a été qualifiée. Pour finir, elle a été huée quand elle chantait par une partie de la salle. Bon, en réalité, la nouveauté, ce n'est pas la politisation. Berlin en 36, c'était déjà très politisé. C'est la massification, notamment par le biais des réseaux sociaux, ou même des numéros de téléphone. Eh bien, des millions, voire des milliards de gens peuvent participer à un lâchage et tout événement peut se transformer en jeu du cirque avec des pouces levés ou baissés.
"La défense des Palestiniens est légitime."
Patrick Roger : Alors, quel bilan en tirer de ce concours de l'Eurovision ?
Elisabeth Lévy : Alors, je dirais donc politiquement, je ne me prononcerai pas donc sur la qualité artistique. Politiquement, je dirais, maintenant c'est clair, par la haine d'Israël et par extension ou par confusion, celle des Juifs, qui a longtemps été le ciment d'un certain nombre de pays arabo-musulmans et désormais la marque de fabrique des islamo-gauches en Occident. Alors, bien sûr, il faut le répéter sans relâche, la défense des Palestiniens est légitime, mais ces Palestiniens n'intéressent les nouveaux tiers-mondistes que quand ils sont tués par des Israéliens. (...)