"Roman Polanski relaxé, la vindicte populaire recalée"
"Roman Polanski relaxé, la vindicte populaire recalée" : écoutez la chronique d'Elisabeth Lévy
Du lundi au jeudi à 8h10, retrouvez une Elisabeth Lévy cash. Notre éditorialiste donne son avis sur un sujet d’actualité sans tabou et sans interdit.
Retrouvez ci-dessous la retranscription automatique des premières minutes de votre émission :
"Polanski, le cinéaste qui a été relaxée."
Patrick Roger : Il est 8h13, Lévy sans interdit, bonjour Elisabeth Lévy.
Elisabeth Lévy : Bonjour Patrick, bonjour à tous.
Patrick Roger : Et Françoise Degois évidemment qui est aussi avec nous tout à l'heure pour débattre dans un instant, alors vous revenez Elisabeth sur Polanski, le cinéaste qui était poursuivi en diffamation par la comédienne Charlotte Lewis et qui a été relaxée.
Elisabeth Lévy : Eh bien oui Patrick, la terreur MeToo s'est fracassée sur le rock Polanski, l'ex-comédienne, parce que franchement depuis la fin des années 90 elle est quasi absente des écrans, donc l'ex-comédienne qui a accusé Polanski de viol sans preuve et sans plainte pénale s'est estimée outragée et diffamée parce que lui avait répondu en la traitant de menteuse. Eh bien le tribunal a estimé qu'il avait le droit de se défendre et que la comédienne avait participé, je cite, "à la vindicte engagée contre lui". Cela signifie peut-être que... La parole d'un accusé ne vaut pas moins que celle d'une accusatrice et c'est surtout, je m'en réjouis, le premier réveilleur de taille pour les escouades de médiocres qui voudraient sous la sainte bannière de MeToo recueillir les bénéfices de la victimisation faute de pouvoir compter sur ceux de leur talent ou de leur succès. Alors avec Polanski et Depardieu, ces escouades ont fabriqué des monstres, on est dans un registre politico-religieux, Godrej avec ses pulls, avec des spirous, n'est plus comédienne. C'est la mater ou la fillette Dolorosa, le gourou, la torquée madame en chef de cette inquisition. Et seulement, c'est bien ça le problème. La justice pèse en effet peu face aux meutes médiatiques. Charlotte Lewis, qui vient d'être déboutée et un peu ridiculisée par le jugement, figure dans les 100 visages choisis par le monde pour célébrer en fanfare ce nouveau maccartisme, le MeToo cinéma, en ouverture de Cannes, qui deviendra bientôt, enfin qui sera, un festival d'accusations, de soupçons, de rumeurs et de règlements de comptes. Et bien Camille Cotin était ovationnée quand elle a réclamé cette loi MeToo, initiée par Muriel Reus donc, et Anna Mouglalis.
"Alors, pourquoi ce serait une mauvaise idée ?"
Patrick Roger : Bah oui, on en a parlé tout à l'heure. Alors, pourquoi ce serait une mauvaise idée ? On l'a vu tout à l'heure avec Muriel Reus, ça peut être une bonne idée, Françoise y reviendra. (...)