L'historien Serge Klarsfeld votera pour le RN en cas de duel face à LFI
Législatives : l'historien de la Shoah Serge Klarsfeld votera pour le Rassemblement national en cas de duel face à La France insoumise. Écoutez la réaction d'Elisabeth Lévy
Du lundi au jeudi à 8h10, retrouvez une Elisabeth Lévy cash. Notre éditorialiste donne son avis sur un sujet d’actualité sans tabou et sans interdit.
Retrouvez ci-dessous la retranscription automatique des 3 premières minutes de votre émission :
"Serge Klarsfeld : je préfère le RN aux Insoumis."
Benjamin Glaise : On va retrouver Elisabeth Lévy, Lévy sans interdit. Bonjour Elisabeth !
Elisabeth Lévy : Oui, bonjour Benjamin, bonjour à tous.
Benjamin Glaise : Bon, ce matin vous voulez nous parler de Serge Klarsfeld, un historien de la Shoah dont le père est mort en déportation. Serge Klarsfeld, qu'il a dit, il préfère le RN aux Insoumis.
Elisabeth Lévy : Oui, il était interrogé sur LCI, il a donc déclaré, "si j'ai le choix entre LFI et le RN, je voterai sans hésitation pour le RN." Alors, c'est une déclaration symbolique, car vous l'avez rappelé, l'homme est un symbole lui-même. Toute sa vie, il a traqué les nazis pour les faire juger, il a défendu la mémoire de l'extermination juive, il a lutté contre le Front National, version Jean-Marie Le Pen, donc il a le droit de se dire antifasciste. Or, que voit-il ? Et bien, il voit monter une extrême gauche sous l'emprise de LFI, avec des relais antisémites et un violent antisionisme, face à, dit-il, un RN qui a fait sa mue. Alors, la parole de cette figure incontestée, instinct sage, aurait pu allumer quelques doutes, que nenni. Obfuscation générale des résistants d'Opera et Zurich, Manuel Bompard est choqué, et Caroline Fourest, je donne sa position qui est un peu à résumer, écrit "Il faut pardonner à un homme qui a trop vu et tant combattu de ne plus voir, pourtant il se trompe, le FN/RN, qui a tant fait pour Alain Soral, flatte un complotisme qui mène droit à l'antisémitisme, aux soupçons de l'anti-France." Peu importe que Marine Le Pen ait en fait viré Soral, défilé contre l'antisémitisme, et respecté les institutions. Tout cela est une ruse pour cacher qu'en fait ils sont éternellement des fachos antisémites, mais ça, bien sûr, ça n'est pas complotiste comme pensée.
"Pour justifier cette alliance avec Staline, et bien il leur faut Hitler en face."
Benjamin Glaise : Bon, qu'est-ce qui vous prouve que c'est faux, Elisabeth ?
Elisabeth Lévy : Ben écoutez, si ça fait 12 ans depuis au moins le congrès de Tours, ça ferait 12 ans de collective, alors à ce moment-là ils sont très forts. Non, tout de même, sérieusement, il est un peu curieux de juger les gens du RN sur leurs arrière-pensées supposées, voire sur leur silence, sur ce qu'ils ne disent pas, et de refuser obstinément de voir leurs actes et leurs paroles, de les prendre en compte. Les élus de gauche, pour les élus de gauche, on comprend, puisque c'est l'union peut sauver la mise, donc ils s'allient avec une gauche factieuse, anti-police, antisémite, pardon, antisioniste, pour justifier cette alliance avec Staline, et bien il leur faut Hitler en face, et ils finissent par y croire. D'après Le Monde, de nombreux hauts fonctionnaires refuseraient d'appliquer la politique d'un gouvernement RN, et Le Monde applaudit comme s'il s'agissait du gouvernement de Vichy, mais à ce moment-là, il faudrait peut-être interdire le Rassemblement National, si tout ça est vrai. Mais ce qui est plus surprenant, c'est que ce récit anachronique et très fantasmé, fonctionne chez des gens très intelligents et très honnêtes, mes amis de gauche. On dirait que le nom de Le Pen les empêche de penser, ils n'en démordent pas, rien ne change, surtout pas les Le Pen, et finalement, c'est assez désarmant. (...)