Le forfait d’Adrien Quatennens ne satisfait pas son adversaire féministe
Le forfait d’Adrien Quatennens ne satisfait pas son adversaire féministe : écoutez la chronique d'Elisabeth Lévy
Du lundi au jeudi à 8h10, retrouvez une Elisabeth Lévy cash. Notre éditorialiste donne son avis sur un sujet d’actualité sans tabou et sans interdit.
Retrouvez ci-dessous la retranscription automatique des 3 premières minutes de votre émission :
" Vous préférez un homme qui frappe sa femme ?"
Benjamin Glaise : Lévy sans interdit, tout de suite avec vous Elisabeth Lévy, bonjour Elisabeth.
Elisabeth Lévy : Bonjour Benjamin, bonjour à tous.
Benjamin Glaise : Vous voulez revenir ce matin sur le forfait d'Adrien Quatennens pour ses législatives qui ne satisfait pas son adversaire féministe.
Elisabeth Lévy : Oui, Amy Bah, la présidente de Nous Toute L'Île, qui se présente comme une femme racisée, elle n'est pas contente et elle le fait savoir dans un entretien publié par Libération ce matin. Alors il faut un peu rappeler les épisodes précédents parce que ça va vraiment, tout va très vite, cher Benjamin. Donc, alors que LFI a investi donc Quatennens dans la première circonscription du Nord, Amy Bah, dont l'activité essentielle semble être de marquer Quatennens à la culotte, pardon si vous me permettez cette formule, eh bien elle annonce elle aussi sa candidature. Elle est soutenue par Martine Aubry, par les socialistes lillois, et à la tête de sa petite troupe hargneuse, vous savez, elle se déplace partout avec leurs pancartes, elle s'apprête à coller au basque du candidat, c'est-à-dire à lui pourrir sa campagne. Et pendant ce temps-là, à Paris, on en a entendu beaucoup, le cas Quatennens déchire les états-majors, Sandrine Rousseau, bien sûr, ne décolère pas, et après la purge de Corbière, de Garrido et des autres, eh bien, Ruffin, François Ruffin, dresse ses amabilités à la direction de son parti. Vous préférez un homme qui frappe sa femme, auteur de violences conjugales, à des camarades qui ont l'impudence d'avoir un désaccord avec le grand chef. Bref, finalement, dimanche, Quatennens jette l'éponge pour ne pas nuire à son parti, dit-il, et donc, LFI, investit son bras droit, Aurélien Lecoq. Alors, entre les lignes de la presse, y compris régionales, on comprend que la journée d'hier a été celle des coups tordus, des détractations et des intimidations. Bon, en tous les cas, se dit victime de pressions incommensurables pour se retirer dans Libération, mais elle n'en démord pas. Après cette première victoire, le forfait de Quatennens, elle exige qu'il soit remplacé par, je cite, « une candidature féministe, sociale, antiraciste et écologiste ». C'est un portrait robot d'elle-même. L'investiture de Lecoq, dit-elle encore, reste avec... Vous savez, ça, c'est le jarbongon, le sabir néo-féministe. Donc, l'investiture de Lecoq reste dans le système de la complicité, de l'impunité des agresseurs. On se demande s'il ne va pas revenir. Attention, attention, le grand méchant loup rôde toujours.
"Une gifle ne fait pas encore de lui un cogneur pathologique."
Benjamin Glaise : Élisabeth, symboliquement, c'est quand même un peu choquant d'investir un homme condamné pour violence conjugale.
Elisabeth Lévy : Moi, je ne trouve pas, désolé, Adrien Quatennens a été condamné à 4 mois de prison avec sursis pour avoir donné, et reconnu, et d'ailleurs regretté, évidemment, une gifle. Ce qui, d'ailleurs, une gifle ne fait pas encore de lui un cogneur pathologique. Il a donc commis une faute. Il n'a pas été condamné à la mort sociale. (...)