Législatives : des marches féministes dans toute la France contre le RN
Des marches féministes dans toute la France contre le RN : écoutez la réaction d'Elisabeth Lévy
Du lundi au jeudi à 8h10, retrouvez une Elisabeth Lévy cash. Notre éditorialiste donne son avis sur un sujet d’actualité sans tabou et sans interdit.
Retrouvez ci-dessous la retranscription automatique des 3 premières minutes de votre émission :
"Travail, famille, patrie, rien que ça."
Patrick Roger : Lévy sans interdit, bonjour Elisabeth Lévy.
Elisabeth Lévy : Bonjour Patrick, bonjour à tous.
Patrick Roger : Alors dans un instant on va dialoguer, discuter, débattre avec Arlette Chabot et Éric Revel qui vont vous écouter attentivement, d'en dites-le franchement. Elisabeth Lévy, vous revenez sur ces rassemblements féministes week-end qui ont eu lieu contre le RN.
Elisabeth Lévy : Oui, après les artistes, les sportifs, les pêcheurs à la ligne et les abonnés au gaz, sans oublier ce qui est d'ailleurs un peu plus fâcheux, des diplomates pétitionnaires s'étaient hier aux féministes de se produire dans le grand cirque antifasciste. Alors il serait que Jordane Bardella ose s'adresser aux femmes propriétaires privées de la gauche. 200 syndicats et associations biberonnées à l'argent public, les associations, ont rassemblé quelques milliers de manifestants. En France c'est assez révélateur de leur capacité de mobilisation et de leur représentativité. Alors la liturgie Patrick érodée, depuis quelques années, si les forces du mal l'emportent, de multiples plaies s'abattront sur nous, notamment donc à recul du droit des femmes et des LGBT, bien que le rapport ne soit pas si évident. Alors Marine Le Pen renverra les femmes à la maison, elle reviendra sur l'IVG. Le projet, dit Anne-Cécile Mailfert, la présidente de la Fondation des Femmes, c'est "travail, famille, patrie, rien que ça". La présidente du planning familial, elle aussi est très remontée, elle craint devoir baisser la subvention publique, se demander si la promotion du transgenre ou de l'homme en sein fait partie des missions que lui délègue l'État. C'est un crime de laisse féministe. Et le pire, mais le pire, c'est que Bardella parle de politique nataliste. On a pu entendre, nous dit-elle, qu'il fallait faire des enfants. Donc évidemment qu'on est très inquiète. Ah bah oui, faire des enfants, vous avez bien entendu, aux armes citoyennes.
"Les femmes savent par qui elles se font harceler dans la rue."
Patrick Roger : Alors, pour vous, il n'y a pas d'inquiétude à avoir, Elisabeth Lévy ?
Elisabeth Lévy : Alors, d'abord, il est vrai, Frédéric Dabi l'a rappelé, qu'il y a dix ans, Marine Le Pen voulait dérembourser ce qu'elle appelait les avortements de confort, c'est-à-dire qu'ils ont remplacé un peu la contraception. Bon, elle y a totalement renoncé. Alors, bien sûr, il y a au Rassemblement National des Croyants, qui ne sont certainement pas des fanatiques de l'IVG, d'ailleurs dans les autres parties aussi sans doute, mais ils ne réclament pas qu'on revienne sur ce droit. En tout cas, il faut croire que les femmes sont maso ou ingrates, avec cette gauche qui leur veut du bien, puisqu'il y a donc cette exception française dont nous avons parlé, parce que partout, le vote féminin est plus à gauche, et moins pour les partis dits d'extrême droite ou populistes, mais en France donc, elles sont légèrement plus nombreuses que les hommes à avoir voté Bardella, 32 contre 31%. Et donc, comme l'a dit Frédéric, il y a "un rattrapage". Alors, il a donné des explications, le pouvoir d'achat, etc. Moi, j'ai aussi le sentiment que pendant que la gauche unit son tête dans le déni, fustigeant éternellement le mal blanc, récusant tout rapport entre insécurité et immigration, malgré les chiffres d'ailleurs, les femmes savent par qui elles se font harceler dans la rue. (...)