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Interdiction des portables en classe : Jordan Bardella et Emmanuel Macron sur la même ligne


Interdiction des portables en classe : Jordan Bardella et Emmanuel Macron sur la même ligne. Écoutez la chronique d'Elisabeth Lévy

Du lundi au jeudi à 8h10, retrouvez une Elisabeth Lévy cash. Notre éditorialiste donne son avis sur un sujet d’actualité sans tabou et sans interdit.

Par Elisabeth Lévy et Patrick Roger

Retrouvez ci-dessous la retranscription automatique des 3 premières minutes de votre émission : 

"On n'y arrive pas en prison, alors au collège..."

Patrick Roger : Et Elisabeth Lévy, Lévy Sans Interdit, bonjour Elisabeth.

Elisabeth Lévy : Bonjour Patrick, bonjour à tous.

Patrick Roger : Alors vous revenez ce matin sur le téléphone portable, parce que Jordan Bardella, comme Emmanuel Macron d'ailleurs, veulent interdire le portable à l'école.

Elisabeth Lévy : Et bien oui Patrick, tout est politique, le portable donc aussi. Alors en entendant le Président et Jordan Bardella défendre cette mesure simple et de bon sens, beaucoup de gens ont pensé, mais c'est dingue que ce ne soit pas encore fait. Et bien sauf que c'est fait en réalité. C'était la une du Figaro hier, il y avait un grand article de Caroline Bayer, et il rappelait cet article qu'une loi de 2018 interdit l'utilisation du téléphone portable et de tout terminal de communications électroniques à l'école et au collège. Et une autre loi de 2023 proscrit l'usage des réseaux sociaux avant 15 ans. Seulement on dirait qu'il y a là un acquis social caché, il y a un droit sacré de l'enfant et de l'adolescent à aller en classe avec ce smartphone de la maternelle à l'université. A la fac par exemple, le téléphone est ouvertement posé sur les tables et aucun professeur n'oserait s'y opposer. Au lycée, les tentatives d'interdiction, ça ne va pas vous étonner, se heurtent bien sûr aux syndicats et aux fédérations de parents d'élèves. Et pire d'ailleurs, pendant des années, il y a des élus ravis de la crèche numérique, je ne l'ai pas cité, qui ont prétendu réduire la fracture scolaire en mettant des écrans partout. Bon, alors donc le résultat, c'est que beaucoup de collèges renoncent à interdire. Ceux qui récoltent, ce qu'ils font quand même, qui récoltent les précieux appendices, ont des difficultés de gestion de dépôts et de restitution des téléphones. Dans le Figaro, le proviseur de, je crois, le lycée Bossuet, me semble-t-il, un établissement privé parisien, raconte qu'il arrive parfois que quand ils confisquent un téléphone, eh bien les parents donnent un deuxième à l'enfant. Et quand l'interdit existe, on comprend bien qu'il y a des trous dans la raquette, comme le dit un principal au Figaro, on n'y arrive pas en prison, alors au collège...

"En réalité, l'absorption par l'écran est bien plus nocive que toutes les bêtises que vous pouviez inventer gamin."

Patrick Roger : Oui, c'est ça. Mais alors pourquoi l'interdire ?

Elisabeth Lévy : Ah ben ça, c'est une question étrange, Patrick. Est-ce que vous auriez sorti une BD ou votre Walkman ? Walkman, allez regarder dans le dictionnaire, pour les jeunes. Donc est-ce que vous auriez sorti une BD ou votre Walkman en classe ? Est-ce que vous auriez commencé à parler avec votre copain à l'autre bout de la classe comme s'il n'y avait personne autour de vous ? Eh bien non. Et je parlais avec Marcel Gaucher récemment, il me racontait que tous les profs, ils parlent beaucoup avec des professeurs, et tous lui disent la même chose, eh bien quand ils font cours, il y a la moitié de la classe qui n'est pas là. Vous ne regardez pas votre portable, Patrick, j'espère. En réalité, l'absorption par l'écran est bien plus nocive que toutes les bêtises que vous pouviez inventer quand vous étiez gamin. Les études et la simple observation d'ailleurs convergent. (...)

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