Retranscription des premières minutes du podcast :
- Brigitte Lahaye, Sud Radio, le sexe au conseil.
- Catherine Aimelé-Parissal, est-ce que la masturbation est utile dans le couple ? En général, on a un peu l'impression que non, quand on est en couple, on n'a pas besoin de se masturber.
- Et pourtant, si, parce que la masturbation, d'abord et avant tout, ça sert à soulager une pulsion.
- Notamment, si je puis dire, quand il n'y a personne d'autre sous la main.
- Alors, cette pratique est trop souvent considérée d'ailleurs comme une pratique solitaire, parce qu'elle peut être utile aussi dans un couple, quand il y a l'un des deux, pour des raisons quelconques.
- Par exemple, s'il est très malade, ne peut pas faire l'amour, ça peut être un jeu entre eux, qui permet de maintenir une intimité, si je puis dire.
- Parce qu'on a trop tendance à penser qu'on se masturbe parce que notre partenaire est en voyage.
- En plus, je dirais que c'est bien de se masturber si on a plus d'envie ou de besoin que l'autre, de manière à se soulager et d'être tranquille lorsqu'on est amené à avoir un rapport sexuel.
- C'est d'autant plus vrai pour les hommes, qui justement, à ce moment-là, ne vont pas avoir des problèmes d'éjaculation trop rapides, parce que trop excités, etc.
- Et quant aux femmes...
- La masturbation, ça permet de mieux se connaître, de savoir qu'est-ce qu'elles aiment vraiment.
- Bref, la masturbation, ça devrait être utilisé plus souvent, même si on est en couple.
- Je suis tout à fait, effectivement, à considérer que cet acte de se masturber en couple est aussi un acte d'amour, c'est-à-dire de connaissance de soi.
- De respect de l'autre, de respect de soi.
- Et donc, dès lors que c'est posé ensemble comme étant une possibilité, une ressource, effectivement, pour moi, ça peut tout à fait être un acte d'amour et de respect.
- Mais rare.
- Oui, c'est pas si simple, parce qu'il y a encore beaucoup de honte par rapport à la masturbation.
- Ça reste encore quelque chose d'un peu tabou.
- On n'en parle pas, on n'ose pas vraiment dire.
- Est-ce qu'on va dire à quelqu'un, tiens, je me suis masturbée hier soir.
- En même temps, c'est parler de son intimité.
- Il n'est pas normal de parler comme ça de son intimité.
- Mais je veux dire, il y a encore cette sorte de...
- Comme si c'était un acte très impudique.
- Oui, et toujours considéré comme étant solitaire par défaut.
- Oui, donc négatif.
- Donc négatif, évidemment.
- Redonnons les lettres de noblesse.
- C'est la masturbation.
- .
Transcription générée par IA