Retranscription des premières minutes du podcast :
- Brigitte Lahaye, Sud Radio, le sexe au conseil.
- Eh bien Jean-Charles Bouchon, on va parler du chemsex.
- Alors à peu près tout le monde a plus ou moins entendu parler de tout ça.
- Et je crois que si j'ai envie d'en parler aujourd'hui, c'est surtout pour que ceux qui ont des ados sachent exactement de quoi on parle, afin de pouvoir en parler quand même un tout petit peu à leurs ados et de les protéger.
- Donc le chemsex, ce sont des drogues qu'on prend durant les rapports sexuels pour obtenir plus de jouissance.
- Souvent, elle se prend en groupe durant plusieurs heures, voire même parfois plusieurs jours.
- Il y a des groupes comme ça qui durent plusieurs jours et qui prennent du chemsex.
- C'est surtout dans la communauté gay, mais pas uniquement.
- Enfin, la majorité du chemsex s'utilise chez les gays.
- C'est une drogue qui est généralement...
- Alors généralement, c'est la 3-MMC.
- Elle a comme avantage...
- Elle a comme avantage de désinhiber et elle offre, semble-t-il, moi j'en ai jamais pris, mais elle offre des sensations corporelles accrues.
- Donc ça donne une sensation de jouissance plus forte, ça désinhibe.
- Elle génère également une euphorie qui va donner le sentiment d'être plus fusionnelle.
- Elle rend plus endurant aussi, ce qui peut se comprendre, qu'on ait envie quand on fait du sexe pendant plusieurs jours d'en prendre.
- Elle permet de rester éveillée, c'est-à-dire que quand on prend du chemsex, on peut rester deux jours sans dormir.
- Et rester en forme.
- Bref, moi je dis tout ça, mais en même temps, je pense que c'est grave d'utiliser le chemsex parce que c'est pas sans risque.
- D'abord, ça développe une véritable emprise sur la vie sexuelle des utilisateurs.
- Et puis ça a des effets négatifs sur la santé, sans oublier le côté addict.
- Ça peut provoquer des arrêts cardiaques si c'est mélangé à trop d'alcool ou à d'autres drogues.
- Donc c'est quand même quelque chose qui...
- Bon, on commence aujourd'hui, la santé commence à s'intéresser, le ministère de la Santé commence à s'y intéresser.
- Et je précise que pour ceux qui éventuellement sont un peu touchés par le chemsex, il ne faut pas hésiter à aller au Cégide.
- C'est un centre gratuit de dépistage et de diagnostic où vous pourrez voir où vous en êtes si jamais vous êtes dans une consommation un peu excessive.
- Vous dites que ça touche des adolescents.
- Ça touche...
- Parce que les adolescents, normalement, ils n'ont pas besoin de médicaments pour que ça fonctionne.
- Non, mais ça touche, vous savez, ces communautés gays qui vont dans les backrooms, etc.
- et qui font des soirées où c'est celui qui va rester le plus longtemps éveillé, qui va avoir le plus de rapports.
- C'est une sorte de concours.
- Oui, vous savez que chez les jeunes, il y a souvent une sorte de notion de performance, le plus, le plus, plus, plus, plus.
- Et donc le chemsex aide à être plus performant, plus...
- Donc c'est pour ça que...
- Voilà,...
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