Retranscription des premières minutes du podcast :
- Sud Radio, le supplément média.
- Le supplément média, on est ravis de l'accueillir et on rigole déjà avec Ismaïn.
- Bonjour à tous.
- Toujours heureuse de vous retrouver et vous serez en spectacle 4, 19 et 21 décembre au Théâtre de la République.
- Trois exceptionnels.
- Trois exceptionnels et puis vous serez en tournée de janvier à juin dans 50 cinémas.
- Il y a un nom au spectacle ou pas ? Il y en a plusieurs.
- Oui, Ismaïn crève l'écran, c'est pour ça qu'on vous a invité dans l'émission Média.
- Au début, je voulais l'appeler Ismaïn de confinement, mais je trouve que ce n'est pas vraiment allé.
- Non, on peut faire un brainstorming si vous voulez.
- Alors peut-être ADN.
- Oui, ou Ismaïn met toujours des baskets.
- Algérien de naissance.
- Ou Ismaïn met toujours des baskets.
- Non, fini les baskets.
- Ah oui, c'est plus de vétrage ? Oui, non, je démarre d'ailleurs avec justement ces baskets qui sont sur une chaise et je raconte un peu cette épopée.
- C'est ce qui m'a marqué.
- Dans ma jeunesse, c'était les baskets.
- On est contre, j'aurais pu être réactionnaire.
- Oui, ça c'est clair.
- Et ADN, c'est-à-dire Algérien de naissance, parce que vous vous axez le spectacle là-dessus ? Non, parce que je suis, je le répète sans cesse parce que c'est une vérité vraie.
- Donc moi, je suis né à Constantine, je suis orphelin de père et de mère.
- Et j'ai un attachement évidemment viscéral avec l'Algérie, même si en ce moment, c'est un peu très, très dur.
- Et puis, c'est ce que je dis, Algérien de naissance et Français de reconnaissance.
- Donc, je suis arrivé en France et puis j'ai été adopté par une famille d'origine maghrébine, mais en France.
- Et voilà, vous connaissez, je suis monté sur scène, j'ai fait mes imbécilités évidemment.
- Et puis, il y a eu toute une époque où on vous appelait les beurres, où c'était vraiment toute une communauté qu'on découvrait.
- Et aujourd'hui, on a l'impression que cette union entre la France et les beurres a disparu.
- Mais parce que le beurre a fondu.
- Il est rentré dans la société.
- Il est là, il existe.
- Et c'est mieux qu'il ait fondu ou pas ? Mais bien sûr qu'il ait fondu, c'est bien.
- Mais je voudrais que vous parliez de l'Algérie, de ce lien viscéral, malgré évidemment la situation.
- Je me sens trois fois orphelin avec cette période un peu difficile.
- Moi, je suis né entre le Mistral et le Sirocco.
- Je suis entre ces deux pays.
- Donc, en venant ici, j'ai adopté le rire.
- Parce que le rire, c'était une forme de résilience aussi.
- Rire et rire de soi.
- Aujourd'hui, en venant sur scène, j'ai besoin aussi de faire rire.
- Oui, bien sûr, seul en scène, mais le rire pas de la même manière.
- Raconter un peu mon histoire, cet itinéraire.
- Le vivre ensemble.
- Moi, j'ai grandi dans cette France, elle est trop glorieuse, où on vivait tous ensemble.
- Aujourd'hui, l'éclatement des communautés fait que c'est un...
Transcription générée par IA