Retranscription des premières minutes du podcast :
- Sud Radio, le supplément média.
- Voilà, un générique qui résonne, évidemment, qui rappelle énormément de souvenirs.
- Patrick Brion, bonjour.
- Bonjour.
- Merci d'être avec nous ce matin pour évoquer le cinéma de minuit, ce cinéma de minuit que vous avez créé en mars 76.
- Un rendez-vous mythique, un rendez-vous incontournable de la télévision française.
- Déjà, comment allez-vous, Patrick Brion ? Ça va, ça va, ça va.
- Oui, donc c'est la fin de ce cinéma de minuit.
- Pourquoi ? Enfin, en tout cas, c'est la fin de moi, je présente ça.
- Ensuite, je ne sais pas très bien ce qui va se passer, mais en ce qui me concerne, oui, en ce qui me concerne, c'est fini.
- C'est fini.
- Comment vous aviez eu cette idée ? Comment c'est passé ? C'est le début de ce cinéma de minuit, de ce ciné-club qu'on retrouvait sur France 3 et ensuite sur...
- Il est la suite, en fait, du ciné-club qu'il y avait à l'époque de l'ORTF.
- À l'époque de l'ORTF, j'avais créé, sous la houlette de Pierre Chabag, le ciné-club de la deuxième chaîne.
- Au moment de l'éclatement de l'ORTF, à la suite de la loi, c'est les races...
- Je me suis trouvé sur France 3.
- Au départ, il n'y avait pas de ciné-club.
- Il y avait quatre films en batterie à 20h30, ce qu'on appelle le prime time, mais il manquait une case pour diffuser des films en version originale, des films anciens ou des films...
- Donc, petit à petit, grâce à Claude Consamine, qui était notre président, et à Maurice Cazeneuve, qui dirigeait les programmes, on a créé ce cinéma de minuit, donc, en 1976.
- Oui.
- Aujourd'hui, ces films ne sont pas devenus désuets.
- Est-ce que...
- Parce qu'on sait très bien que le noir et blanc est maintenant un repoussoir.
- Est-ce que, finalement, tous ces films ne sont pas en train de disparaître ? Qui connaît Greta Garbo, entre nous, dans le grand public, j'entends, Patrick ? Écoutez, comme dit Gégosard, qui a souvent raison, ce ne sont pas des vieux films, ce sont des films anciens.
- Je ne vois pas du tout pourquoi les gens s'écraseraient, dans les expositions de peinture, où il n'y a jamais eu autant de monde, s'écraseraient au Louvre, iraient à l'opéra, et seraient incapables de voir un film de Frick-Sang, ou un film de Clarence Brown avec Gégé Garbo.
- C'est l'idée.
- On a fait croire aux gens que le noir et blanc était insupportable.
- Ce n'est pas vrai du tout.
- Non, il y a des films formidables, effectivement.
- Oui.
- Les Enfants du Paradis, il y a eu...
- Oui, absolument.
- Il y a eu...
- Il y a eu plein, plein de films en noir et blanc.
- Alors, on les a colorisés aussi, pour les rendre plus accessibles.
- C'est une monstruosité.
- Et regardez, en ce qui concerne la photographie, beaucoup de gens de grands talents reviennent à la photographie en noir et blanc.
- Absolument.
- Puis regardez The Artist, qui a fonctionné.
- Oui, absolument.
- Vous avez présenté...
Transcription générée par IA