Retranscription des premières minutes :
- Sud Radio, le supplément média.
- Et le supplément média s'intéresse avec notre invité, journaliste au Figaro, qui sort ce livre, Pierre Bénichoux, une figure de style.
- C'est vous qui signez ce portrait.
- Benjamin Puège, bonjour.
- Bonjour.
- Vous êtes intéressé à Pierre Bénichoux qui est devenu une star de la télévision, mais on connaissait mal son passé, on connaissait mal son histoire, riche de rencontres, de filiations aussi, un passé.
- Pourquoi ? Parce que vous êtes plutôt jeune.
- Je suis plutôt jeune.
- Plutôt jeune.
- Vous vous intéressez à quelqu'un qui a marqué à ce point la télévision par son humour ? C'est ça.
- Aujourd'hui, d'ailleurs, on célèbre les 5 ans de sa disparition, puisqu'il est mort le 31 mars 2020.
- J'aime bien ce que vous dites sur la filiation, parce qu'à mon avis, effectivement, chez Pierre, il y avait beaucoup de filiations intellectuelles, culturelles, que j'ai essayé de faire apparaître dans le livre et qu'on connaissait effectivement mal, puisqu'on le résume à un homme de radio qu'il a été, et je pense qu'il a été un homme de radio comme il y en a eu peu, par sa singularité, par son humour inimitable.
- Et de télé.
- De télévision, absolument, avec Laurent Roquet, qui l'a beaucoup accompagné, qui a été un peu son impresario d'une certaine manière.
- Mais tout ça est arrivé, alors ça a commencé avec Philippe Bouvard en 1999 dans Les Grosses Têtes, où il était copain avec Carlos, avec Jean-Yann, avec Jacques Martin.
- Ils les connaissaient tous depuis des décennies.
- Il a fallu beaucoup de temps à Pierre pour se convaincre qu'il avait peut-être, comment dire, que ça valait le coup de se lancer dans cette carrière-là.
- Et moi, ce que j'aime chez Pierre Bénichoux, c'est qu'il est devenu comique un peu par hasard, quoi, sur le tard.
- Jusque-là, il avait fait de l'humour, mais c'était sa vie, c'est ce qu'il était.
- Mais c'était un du journaliste qui n'existe plus vraiment, c'était un journaliste mondain, et on pourrait dire un ragotier, quand même.
- Alors, un ragotier, moi, je ne le dirais pas comme ça, je le dirais dans le côté observateur.
- Et d'ailleurs, bon, il a été au Nouvel Obs depuis 1968 jusqu'en 2014.
- Je crois que ça le définit bien.
- Il aimait tout.
- Les faits divers, la politique, l'histoire, jusqu'à la biologie, la littérature.
- Mais il les fréquentait, c'est-à-dire qu'il y avait une collusion.
- C'est ça, la différence.
- C'est qu'aujourd'hui, on ne fréquenterait plus, on n'irait pas dîner chez un tel ou autre.
- Lui, il allait dîner chez les politiques, dîner chez les stars, et il y avait cette vraie collusion.
- Absolument, c'est-à-dire qu'il les regardait de près, il les observait, il était ami avec certains d'entre eux, avec beaucoup d'entre eux, parce qu'il a eu aussi cette chance de vivre à cette époque-là, de tutoyer Marguerite Diras, d'être copain avec Albert Cohen, de charrier Yves Montand.
- Et on le voit d'ailleurs dans son recueil de nécrologie qu'il a publié en 2017, Les absents ont levé le doigt, et que vraiment, je conseille à tout le monde, c'est parce qu'il les avait si bien connus qu'il a décidé de faire ces portraits-là, avec, selon moi, une sensibilité rare.
- C'est ça qui m'a convaincu d'écrire ce livre.
- Et j'aimais bien, justement, pour ce livre, il a été chez Laurent Ruquier, dont tout le monde en parle, il était l'invité de Laurent Ruquier.
- Il a expliqué quand même qu'il n'aimait pas ce monde, et il l'a un peu témoigné, on a un peu découvert sa personnalité dans cette interview qui date des années...
- 14 ans.
- C'est ça, 96 ans.
- 95.
- 2000.
- Ah, on n'a pas l'extrait.
- On n'a pas l'extrait.
- Ah bon, on n'a pas l'extrait.
- Mais je peux vous dire ce qu'il disait dans cet extrait.
- Il disait, il n'y a pas de grand gentil vedette.
- Ça, il n'y croyait pas.
- Ce que disait Trenet, il connaissait les ridicules de ce monde-là, et dans ses nécros, d'ailleurs, il les identifiait, il y allait un peu au scalpel là-dessus.
- Alors, on rappelle aussi que c'était...
- Alors, on a l'extrait.
- On a l'extrait.
- Le type qui a été le plus fort dans la dénonciation des beaufs était beauf aussi,...
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