Franck Allisio, député RN des Bouches-du-Rhône, est au micro de Benjamin Glaise
Franck Allisio, député RN des Bouches-du-Rhône, est au micro de Benjamin Glaise
Les invités
Retrouvez le tour de France des nouveaux députés dans le Grand Matin Sud Radio.
Retrouvez ci-dessous la retranscription automatique des 3 premières minutes de votre émission :
"Le verdict des urnes est le verdict des urnes."
Benjamin Glaise : Parole de député SUD RADIO, parlons vrai avec mon invité ce matin, Franck Allisio, député RN des Bouches-du-Rhône dans la 12e circonscription. Bonjour Franck Allisio. Et merci d'être avec nous ce matin. Yaël Braun-Pivet, donc réélu, présidente de l'Assemblée Nationale à l'issue du 3e tour, 220 voix, 13 de plus que le candidat unique du Front Populaire, nouveau Front Populaire. Votre candidat Sébastien Chenu arrive donc 3e avec 141 voix. Yaël Braun-Pivet donc réélu, c'est une bonne nouvelle ou pas pour le Rassemblement National ?
Franck Allisio : Non, c'est ni une bonne nouvelle, ni une mauvaise nouvelle. Le côté on prend les mêmes, on recommence, alors que les Français se sont clairement exprimés et ont clairement exprimé leur rejet du macronisme. Le groupe macroniste est celui qui a perdu le plus de députés lors de cette dissolution. Donc évidemment que tout cela paraît un petit peu surréaliste, parce qu'on est sous la quatrième république, c'est-à-dire que les Français expriment quelque chose dans les urnes et puis il y a quelque chose d'autre qui s'exprime au sein de l'Assemblée.
Benjamin Glaise : Donc il n'est pas légitime ce que vous dites au perchoir ?
Franck Allisio : Non, ce n'est pas une question de légitimité encore une fois. Le verdict des urnes est le verdict des urnes. Hier, il y a eu une élection, donc elle a été élue. Nous, nous avions le choix entre le candidat communiste et la candidate macroniste, qui tous deux, dans des registres différents, remettaient en cause, et ça nous y étions attachés, le règlement intérieur de l'Assemblée qui stipule que les forces politiques doivent être représentées de manière proportionnelle, fidèles à la répartition des députés de l'Assemblée au sein du bureau de l'Assemblée, et tous deux le remettaient en cause. L'un directement, et l'autre, madame Yaël Braun-Pivet.
"Faut trouver davantage de compromis avec tous les groupes politiques."
Benjamin Glaise : Elle a été quand même assez claire dans ses propos, non, hier, à l'issue du vote ?
Franck Allisio : Le souci avec madame Braun-Pivet, c'est qu'elle-même a été plus ou moins claire. Le souci, c'est que ses députés...
Benjamin Glaise : Faut trouver davantage de compromis avec tous les groupes politiques, c'est ce qu'elle a dit.
Franck Allisio : Comment dire ? Son groupe, c'est-à-dire ceux qui vont voter aujourd'hui, c'est-à-dire les députés macronistes, eux, sont cornaqués par un député président de groupe premier ministre qui s'appelle Gabriel Attal, encore une fois, du jamais vu sur la cinquième, mais bref, qui, lui, est contre, qui, lui, est pour le ni ni, c'est-à-dire qui souhaite que l'on viole cet article de la Constitution qui veut que chacun ait sa part de représentativité au sein de ce bureau. Nous, nous voulions un engagement clair là-dessus, c'est la raison pour laquelle on a présenté notre candidat, et on l'a présenté jusqu'au bout. Il n'y avait pas de raison que notre candidat Sébastien Chenu... ...se retire ni au deuxième ni au troisième tour.
Benjamin Glaise : Deux voix au troisième tour, deux voix du RN qui ont manqué, qui se sont reportées sur Yaël Braun-Pivet ?
Franck Allisio : Enfin, ça c'est une péripétie dont je n'ai pas l'explication. Je vous rappelle que nous sommes une coalition, donc il y a également les républicains à nos côtés avec Eric Ciotti, donc je ne sais pas où sont ces deux voix, mais honnêtement, ça n'a pas beaucoup d'importance. (...)