Stéphane Peu, député GDR de Seine-Saint-Denis, est l'invité politique de Benjamin Glaise
Stéphane Peu, député GDR de Seine-Saint-Denis, est l'invité politique de Benjamin Glaise
Les invités
Retrouvez le tour de France des nouveaux députés dans le Grand Matin Sud Radio.
Retrouvez ci-dessous la retranscription automatique des 3 premières minutes de votre émission :
"Qu'est-ce qui vous a plu au delà de ça dans ce profil de Lucie Castets ?"
Benjamin Glaise : 8h35 Sud Radio, parlons vrai avec mon invité politique ce matin, Stéphane Peu, député PCF, Nouveau Front Populaire de Seine-Saint-Denis, 2ème circonscription, secrétaire général également du bureau de l'Assemblée Nationale. Stéphane Peu, bonjour, et merci d'être avec nous ce matin. vous aura donc fallu 16 jours, mais ça y est, vous avez fini par vous mettre d'accord au Nouveau Front Populaire sur votre candidate pour Matignon. Elle s'appelle Lucie Castets, pourquoi elle au final, Stéphane Peu ?
Stéphane Peu : D'abord parce que pendant ces 16 jours, nous avons un principe, nous voulions un consensus autour d'une candidature, ça c'était important. Sur le nombre de jours, je signale quand même qu'en 2022, Emmanuel Macron a mis 22 jours avant de nommer Elisabeth Borne à l'Assemblée et il n'avait qu'un consensus avec lui-même à chercher, et il a mis 22 jours.
Benjamin Glaise : Mais qu'est-ce qui vous a plu au delà de ça dans ce profil de Lucie Castets ?
Stéphane Peu : D'abord la compétence, l'expérience et puis des engagements très forts. Elle a été au ministère des Finances, elle a été à TRACFIN, qui est quand même l'organisme qui chasse les fraudeurs fiscaux et la criminalisation financière. On évalue en France à 100 milliards d'euros chaque année qui sont d'évasion fiscale, donc il n'y a jamais eu de volonté de la part du gouvernement d'Emmanuel Macron d'être efficace dans la lutte contre l'évasion fiscale, donc je pense que c'est quelque chose d'important, parce qu'elle a deux grands marqueurs. La défense des services publics, et on sait à quel point ils sont dégradés dans notre pays, qu'il s'agisse de l'école, de l'hôpital, entre autres. Et puis la justice fiscale, qui était quand même La grande revendication des Gilets jaunes, c'est pas si loin que ça.
"Directrice des Finances à la mairie de Paris, critiquée pour avoir mis les finances de la ville dans le rouge."
Benjamin Glaise : Directrice des Finances à la mairie de Paris, elle est critiquée pour avoir mis les finances de la ville dans le rouge.
Stéphane Peu : Franchement, je ne crois pas. D'abord, elle n'y est pas depuis très longtemps, et puis je ne crois pas que les finances de la ville de Paris soient dans le rouge. C'est un mauvais procès, vous savez, c'est toujours le même débat.
Benjamin Glaise : Ce sont les attaques de vos opposants, notamment à droite, ou Sébastien Chenu du RN.
Stéphane Peu : Oui, bien sûr, mais vous savez, l'état des finances publiques d'une commune comme d'un pays, c'est de savoir quelle est la nature de la dette. Si vous avez de la dette pour investir pour l'avenir et armer votre pays ou armer votre commune, c'est de la bonne dette. Si c'est de la dette pour payer du fonctionnement habituel, c'est de la mauvaise dette. La dette de la ville de Paris, autant que je le sache, est plutôt une bonne dette, c'est-à-dire une dette d'investissement pour armer la ville. La dette du pays, et le passif de Bruno Le Maire et d'Emmanuel Macron, c'est d'avoir accumulé la mauvaise dette, c'est-à-dire celle qui ne prépare pas le pays à l'avenir, mais qui est une dette qui permet juste au pays de fonctionner.
Benjamin Glaise : En tout cas, Lucie Castets, on va se mettre d'accord là-dessus. Elle est peu connue du grand public, je ne sais pas si vous la connaissiez.