Avec David Belliard, maire adjoint de Paris écologiste chargé de la transformation de l’espace public et des mobilités
L'invité politique du jour : David Belliard, maire adjoint de Paris écologiste chargé de la transformation de l’espace public et des mobilités
Les invités
Retrouvez le tour de France des nouveaux députés dans le Grand Matin Sud Radio.
Retrouvez ci-dessous la retranscription automatique des 3 premières minutes de votre émission :
"La question du blasphème ou en tout cas de l'ironie sur une image,"
Benjamin Glaise : 8h35 Sud Radio, parlons vrai, mon invité ce matin c'est David Belliard, écologiste, maire adjoint de Paris, en charge de la transformation de l'espace public et des mobilités. David Belliard, bonjour. Et merci d'être avec nous ce matin. La cérémonie d'ouvertures des Jeux Olympiques sous le feu des critiques, la polémique se concentre sur une scène, une image en particulier, le banquet de Dra Queens avec un Philippe Catherine presque nu. est-ce que vous comprenez que cette séquence est plus blessée, plus choquée ?
David Belliard : Alors d'abord j'ai trouvé, pour tout vous dire, la cérémonie assez exceptionnelle. Elle était fantastique, elle était engagée, elle montrait une France qui était une France métissée, diverse. j'ai même envie de vous dire subtile dans ses différences, il y avait quelque chose de joyeux aussi dans cette cérémonie. Alors moi je n'attendais pas grand-chose, j'ai regardé la cérémonie parce que c'est des moments de communion qui sont extrêmement importants et j'ai envie de vous dire que j'ai été à plusieurs reprises scotché par ce que j'ai pu voir et Thomas Joly a fait un travail qui était un travail formidable de réinvention et de réinterprétation de certains moments de l'histoire ou en tout cas de référents culturels, symboliques. Il s'est expliqué sur cette scène où...
Benjamin Glaise : Il n'y a pas de références chrétiennes.
David Belliard : Où il n'y a pas de références chrétiennes.
Benjamin Glaise : C'est le festin des dieux de l'Olympes. Si j'ai bien tout compris, voilà.
David Belliard : On voit bien que tout ça est quand même pour beaucoup un prétexte, la question du blasphème ou en tout cas de l'ironie sur une image, qui est une image effectivement connu chrétienne, qui fait référence d'ailleurs à un tableau extrêmement connu de Léonard de Vinci.
"Cette représentation de la société française, elle dérange."
Benjamin Glaise : Il y avait une ambiguïté quand même un petit peu entre ces deux tableaux , non ?
David Belliard : Je ne pense pas qu'il y ait d'ambiguïté. Tout ça je pense que pour beaucoup, j'entends la sincérité aussi de certaines personnes qui peuvent être choquées, mais pour beaucoup je trouve que tout ça est un prétexte. C'est notamment sur tous les tweets ou toutes les attaques de l'extrême droite que j'ai pue voir sur les réseaux sociaux. À partir du moment où il n'y a pas de références qui sont des références religieuses, on voit bien quel est le problème. Le problème c'est que cette scène justement, ce tableau, comme l'a expliqué Thomas Joly, en fait il représente quoi ? Il représente des personnes queers, il représente des personnes LGBTQ, il représente des femmes aussi qui sont des femmes puissantes puisque c'est une femme qui est au centre du tableau. Donc on voit bien que cette représentation aussi de la société d'une certaine manière, mais qui est aussi la société française, elle dérange. Elle dérange quelle que soit d'ailleurs la référence, quel que soit d'ailleurs le côté soi-disant ou peut-être religieux, on voit que le fond de l'affaire, c'est qu'une partie, et notamment de l'extrême droite, une partie minoritaire.
Benjamin Glaise : Pas que, Jean-Luc Melenchon a été assez critique aussi, Elon Musk aussi qui part d'un passage extrêmement irrespectueux envers les chrétiens.
David Belliard : Pardon, mais Elon Musk on sait quelles sont ses obédiences politiques, on sait qu'il soutient aujourd'hui Trump, 45 millions de dollars il a donné pour sa campagne électorale. Donc on voit bien que tout ça est porté par des mouvements qui sont des mouvements réactionnaires, minoritaires, je le dis, minoritaires. (...)