L'invité politique du jour est Harold Huwart, député Liot d'Eure-et-Loir
Les invités
Retrouvez le tour de France des nouveaux députés dans le Grand Matin Sud Radio.
Retrouvez ci-dessous la retranscription automatique des 3 premières minutes de votre émission :
"Les sabotages se multiplient un peu partout en France..."
Benjamin Glaise : 8h35, paroles de députés, Sud Radio, Parlons Vrai avec mon invité ce matin, Harold Huwart, député du groupe indépendant Liot d'Eure-et-Loir dans la troisième circonscription, Harold Huwart, bonjour. Et merci d'être avec nous ce matin, les sabotages se multiplient un peu partout en France, le dernier en date, les réseaux de fibre optique de plusieurs opérateurs téléphoniques français vandalisés dans la nuit de dimanche à lundi. Et puis quatre jours après les sabotages sur le réseau SNCF, un militant d'ultragauche, un militant de 28 ans, a été interpellé dimanche sur des voies de chemin de fer, pas très loin de Rouen. La situation vous préoccupe-t-elle aujourd'hui, Harold Huwart ?
Harold Huwart : Préoccuper, c'est peut-être un peu exagéré, mais c'est sûr que les JO, c'est un moment d'exposition sensible, et donc c'est forcément un moment où il est tentant de s'attaquer notamment au réseau, qui sont l'élément le plus fragile avec les infrastructures de tout, puisqu'on a un déploiement de force de l'ordre, notamment dans la capitale, qui protège largement la population, mais les réseaux eux sont impossibles à sécuriser.
Benjamin Glaise : Oui, qui délaissent un petit peu, vous voyez peut-être dans votre circonscription ou pas ?
Harold Huwart : Il est impossible de sécuriser des dizaines de milliers de kilomètres de réseaux d'infrastructures, donc le sujet c'est plutôt de faire confiance aux enquêteurs et à la justice. Il est vrai que le mode opératoire rappelle évidemment toujours l'ultragauche, en revanche, il faut rester prudent jusqu'au bout de l'enquête, ce qui est sûr, c'est qu'on va identifier assez rapidement l'origine de ces actes, et que ce sera aussi un élément d'appréciation pour l'opinion.
Benjamin Glaise : Une cinquantaine de militants d'extinction rébellion arrêtés à Paris, suspectés d'avoir planifié des actions de sabotage contre des épreuves des JO au début de ces Jeux Olympiques, certains dénoncent une politique trop répressive, qu'en pensez-vous vous-même ?
Harold Huwart : Je crois que c'est surtout une politique préventive, et qu'il appartient au pouvoir public et à la préfecture de police de prendre les mesures de protection qui sont nécessaires à l'ordre public. Moi, à ce stade, compte tenu de l'affichage d'un certain nombre d'intentions, d'actes de sabotage, qui peuvent être qualifiés de criminels, l'idée de prendre ces mesures préventives ne me choque pas.
"Vous comprenez ce timing du Président ?"
Benjamin Glaise : Alors après, pour ces militants, on parle de bottes de paille, de mâts destinés à former des tipis, de toilettes sèches, de seaux remplis d'eau... Est-ce que ce n'est pas un peu excessif pour cela d'arrêter les personnes ? Ils ont quand même le droit de manifester, non ?
Harold Huwart : Il y a un droit de manifester, effectivement, mais il y a aussi la nécessité dans des événements extrêmement sensibles, et avec des mouvements de foule, de population, de prendre des mesures. Je crois que chacun doit prendre conscience du fait que ces événements engagent la sécurité des Français et, à ce stade, ne sont pas comparables à une situation ordinaire.
Benjamin Glaise : Harold Huwart, la politique, toujours pas de nouveau Premier ministre. Emmanuel Macron veut se laisser le temps, il veut passer les Jeux Olympiques. Il n'y a pas de Premier ministre avant la mi-août. Il n'y a pas d'urgence, selon vous ? Vous comprenez ce timing du Président ?
Harold Huwart : Alors, j'ai du mal à le comprendre, parce que, pour ma part, je pense que la Constitution charge le Président de nommer un Premier ministre. Cela lui crée l'obligation de nommer et de charger une personnalité, de former un gouvernement. Et ça, c'est une obligation. (...)