Le président du PSdu département de la Seine-Saint-Denis, Stéphane Troussel est l'invité politique
Le président du PSdu département de la Seine-Saint-Denis, Stéphane Troussel est l'invité politique de Benjamin Glaise
Les invités
Retrouvez le tour de France des nouveaux députés dans le Grand Matin Sud Radio.
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Benjamin Glaise : 8h36 à Sud Radio, parlons vrai avec mon invité politique ce matin, Stéphane Troussel, porte-parole du Parti Socialiste, président par ailleurs du département de la Seine-Saint-Denis, au cœur de ces Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris. Stéphane Trousset, bonjour.
Stéphane Trousset : Bonjour.
Benjamin Glaise : Et merci d'être avec nous ce matin. La candidate pour Matignon du nouveau Front Populaire, Lucie Castets, enchaîne les déplacements Lille dimanche, elle était dans la Loire mercredi auprès des Duralex. Pas question à gauche donc de respecter une quelconque trêve olympique.
Stéphane Trousset : Vous savez, moi je suis pour la trêve olympique parce que c'est un beau mot, la trêve olympique, et je crois qu'effectivement il ne faut instrumentaliser ce beau mot de trêve. La trêve olympique, ça doit être un moment où on en appelle à la paix, où on pense aux civils qui sont bombardés sous les bombes de Poutine en Ukraine, sous les bombes de Netanyahou à Gaza. Mais je crois que notre pays, par contre, peut supporter et le débat politique et les Jeux olympiques. Dans notre pays, le président de la République, il y a quelques mois, disait que le sport est politique. Mais encore une fois, bien évidemment qu'il faut être autour de nos athlètes, autour des nations qui sont rassemblées pendant cette période. Mais je crois que le débat politique doit continuer d'avoir lieu.
Benjamin Glaise : Lucie Castex qui fait en tout cas campagne sur ses congés payés par la mairie de Paris. Polémique autour de cela, parce qu'on parle d'argent public. La droite parisienne a décidé de saisir la justice, on verra ce qu'il en sera. Mais en termes de moralité, d'éthique, est-ce que vous pose un problème, vous-même ?
Stéphane Trousset : Je vous assure que c'est même hallucinant ce débat. Parce qu'enfin quand même, on verse des larmes en permanence sur les difficultés de l'engagement politique. Et voilà donc quelqu'un qui sur ses congés personnels, on en appelle régulièrement à la mobilisation de la société, à l'engagement citoyen. Et voilà quelqu'un qui, sur ses propres congés, est engagé personnellement. Et on lui fait ce reproche, c'est indécent. La droite parisienne n'a décidément pas grand-chose à dire, ni pour les Jeux olympiques, ni pour le débat politique. Et donc tout ça, ça sera un petit clapotis qui n'ira pas bien loin.
Benjamin Glaise : D'après Le Monde, Emmanuel Macron s'agacerait de la posture vindicative de Lucie Castex sur le programme du NFP, notamment en ce qui concerne l'abrogation de la réforme des retraites, vous l'avez peut-être lu, et le rétablissement de l'impôt sur la fortune. Est-ce que ça vous étonne, Stéphane Troussel ?
Stéphane Trousset : Oui, non, ça ne m'étonne pas. Parce que voilà autant de marqueurs politiques du quinquennat, du mandat d'Emmanuel Macron, à la fois de l'injustice, de l'injustice avec cette réforme des retraites, de l'injustice avec la fiscalité, de l'injustice et de l'indécence sur la loi immigration. Et donc oui, que le président de la République ne soit pas d'accord avec le programme du Nouveau Front Populaire, ça ne m'étonne pas. Mais ce qui m'étonne davantage, c'est qu'il ne soit pas à l'écoute des Français. (...)