Carlos Martens-Bilongo, député LFI-NFP du Val d'Oise
Chaque matin, nous rencontrons un nouveau député, qui nous présente ses enjeux, son programme et ses convictions. Aujourd'hui, au tour de Carlos Martens-Bilongo, député LFI-NFP du Val d'Oise
Les invités
Retrouvez le tour de France des nouveaux députés dans le Grand Matin Sud Radio.
Retrouvez ci-dessous la retranscription automatique des 3 premières minutes de votre émission :
"Est-ce que la gauche n'aime pas le sport ?"
Jean-Marie Bordry : 8h39 sur Sud Radio tout de suite, notre invité politique Carlos Martens-Bilongo, bonjour !
Carlos Martens-Bilongo : Bonjour.
Jean-Marie Bordry : Député France Insoumise, Nouveau Front Populaire du Val d'Oise, pas en vacances pour ce qui vous concerne ?
Carlos Martens-Bilongo : Pas en vacances.
Jean-Marie Bordry : Pas de vacances pour les députés ?
Carlos Martens-Bilongo : Pas de vacances pour les députés, ça dépend, en tout cas moi j'adore Paris en août, c'est vide.
Jean-Marie Bordry : Oui c'est vrai, mais écoutez en tout cas c'est vide, ça roule, il y a des épreuves de sport, il y a des JO justement. On va parler des Jeux Olympiques avec vous, est-ce que la gauche n'aime pas le sport ? C'est une question qu'on va vous poser, c'est une ministre qui a dit ça. On va parler aussi malheureusement de la situation internationale qui est très inquiétante, mais avant ça j'aimerais que vous répondiez à Sylvain qui était avec nous au 0826-300-300 à l'instant. Petit patron dans le transport, si vous mettez le SMIC à 2000 euros, le lendemain avec sa femme il ferme son entreprise.
Carlos Martens-Bilongo : Il faut savoir que le SMIC à 1600 euros, c'est quelque chose de salvateur pour de nombreuses personnes. Les salariés qui sont aujourd'hui à la gorge avec l'inflation, il faut que les salaires soient rehaussés. Et les salaires rehaussés, vous savez, ça va faire plus de commandes pour la TPE de ce monsieur qui a 5 salariés. Ces salariés-là qui l'ont, les 5 personnes, sûrement ils ont du mal à payer leurs factures, du mal à leur payer leur loyer, du mal à subvenir à leurs besoins, parce que l'inflation elle-elle, elle existe. Les salaires ne sont pas adéquats à l'inflation. Donc rehausser le SMIC, c'est aussi plus de bonnes commandes pour les TPE et les PME. Et je veux le dire aussi, depuis que le président Emmanuel Macron est en place, les TPE et les PME sont à la gorge, et ce monsieur a raison quand il demande de réinstaurer l'ISF. Parce qu'en fait, c'est plus possible d'avoir les gros patrons se gaver d'argent, en plus de pouvoir faire plein de choses d'optimisation fiscale, quand les TPE et les PME ne peuvent pas le faire, parce qu'ils sont sur place, ils sont en France. Les salariés vivent sur place, ils ont une concurrence aussi qui est en place.
Jean-Marie Bordry : C'est ce dont il parlait, justement.
Carlos Martens-Bilongo : C'est ce dont il parlait, c'est ça le problème. C'est la concurrence déloyale qui tue les petits patrons et les patrons sur nos territoires français.
Jean-Marie Bordry : Et dans ce cas-là, on fait comment ? On ferme les frontières ? On met des contrôles aux frontières pour empêcher des routiers étrangers d'arriver ?
Carlos Martens-Bilongo : On met en place des clauses miroirs. À un moment donné, on voit que le système capitaliste a voué toutes les TPE et les PME. La France était connue pour ça. Aujourd'hui, elle a voué l'échec. L'ensemble des personnes que vous connaissez, vos voisins, vos amis, vos frères, cousins, travaillent auprès des TPE et des PME. Et aujourd'hui, ces PME et ces TPE sont menacés par ces concurrences. Et c'est irrationnel aujourd'hui.
"Si les salaires minimums sont égaux dans chaque pays européen..."
Jean-Marie Bordry : Parlons des transports. Ça ressemblerait à quoi, une clause miroir en ce qui concerne les transports ?
Carlos Martens-Bilongo : C'est irrationnel d'être en concurrence avec des Autrichiens, avec des Polonais, pour tuer aujourd'hui les foyers français. C'est ça le vrai sujet.
Jean-Marie Bordry : On empêche les routiers polonais d'entrer en France ?
Carlos Martens-Bilongo : On n'empêche pas. On regarde spécifiquement sur quel type de transport il est ce monsieur. À un moment donné, on ne peut plus avoir une concurrence déloyale. Fermez les yeux là-dessus.
Jean-Marie Bordry : Dans ce cas la on les empêche d'entrer. On a une inflation sur le territoire. Et on ne cherche pas à augmenter les salaires. Parce qu'en plus, si on augmente les salaires, avec la cause de perte d'équation, ça fait plus de charges, etc.
Carlos Martens-Bilongo : Je reviens malgré tout à la question, parce qu'elle est importante, elle est fondamentale. Concrètement, vous dites qu'il faut mettre fin à la concurrence déloyale. Vous parlez par exemple de la Pologne.
Jean-Marie Bordry : Mettre en place des close miroirs. Éventuellement, si les salaires minimums sont égaux dans chaque pays européen...
Carlos Martens-Bilongo : Mais ils ne le feront jamais, spécialement entre la Pologne et la France. Oui, mais un jour, mais dans des décennies. Qu'est-ce qu'on fait aujourd'hui avec cette concurrence polonaise, par exemple ?
Jean-Marie Bordry : Il faut impulser qu'il y ait un salaire minimum européen, pour qu'aujourd'hui, il n'y ait pas de concurrence sur les bons de commande.
Carlos Martens-Bilongo : Si vous voulez l'augmenter en France, il faut l'augmenter encore plus dans le reste de l'Europe. Ils ne vous suivront jamais.
Jean-Marie Bordry : Il faut qu'ils suivent au final. Moi, je suis d'accord. (...)