Par Alexis Poulin
Matignon va désormais suivre vos recherches sur Google, Instagram.
Une nouveauté mise en place par Matignon
Retranscription des premières minutes du podcast :
- Alexis Poulain, sans réserve, l'édito.
- Et oui, on va rentrer dans la quatrième dimension, une dimension qui existe déjà.
- Figurez-vous que Matignon va désormais écouter, suivre vos recherches dans Google, TikTok ou Instagram.
- Les recherches internet, c'est le service d'information du gouvernement, le SIG, qui a lancé un appel d'offres pour faire de l'écoute sociale sur internet.
- C'est comme ça qu'ils appellent cette surveillance, avec deux nouveaux lots.
- D'abord, scruter les requêtes en ligne des Français, identifier les signaux faibles pour savoir un peu qu'est-ce qui intéresse les Français.
- Et si jamais il leur venait l'envie soudaine d'occuper des ronds-points avec des gilets jaunes, par exemple.
- Alors, le budget de ce nouvel appel d'offres est quasiment doublé, puisque cette mission existait auparavant.
- C'était 2,8 millions d'euros sur 4 ans.
- Eh bien là, il faut faire des économies, mais pas pour l'écoute sociale.
- 5 millions d'euros pour 4 ans.
- Qui vont être demandés donc à ces prestataires.
- L'idée, c'est d'avoir des outils pour l'étude sociale et le search listening pour savoir de quoi vous parlez, vous les Français, nous les Français, par rapport à l'action du gouvernement.
- Mais l'actualité, en général, il s'agit d'étudier les mots-clés, ceux qui sont les plus cherchés pour avoir des stratégies de communication du gouvernement.
- Et puis, ils cherchent également, à Matignon, un prestataire pour détecter les signaux faibles.
- Pour savoir ce qu'il y a.
- Ce qui pourrait être pris en considération par l'action publique.
- On sent quand même la fébrilité d'une période presque pré-révolutionnaire, dirons-tout.
- Mais ce n'est pas tout.
- Vous savez qu'il y a un rapport qui a été publié lundi par le ministère de l'Intérieur et qui confirme l'utilisation illégale d'un logiciel de surveillance faciale, BriefCam, par la police lors des émeutes en 2023.
- Parce qu'en 2015, les forces de l'ordre ont acquis en secret un logiciel d'analyse de vidéosurveillance.
- C'est une société qui s'appelle BriefCam, qui vend ça.
- Et depuis 8 ans, le ministère de l'Intérieur a cet outil qui permet la reconnaissance faciale.
- Vous savez que pendant les JO, on a parlé de caméras algorithmiques qui permettaient de voir des comportements étranges dans la foule.
- Là, il est question de reconnaissance faciale.
- Et ça a bien été utilisé.
- Une fois documenté lors des émeutes de 2023, ça n'a pas conduit à l'arrestation d'émeutiers.
- Il faut savoir que le slogan de BriefCam, c'est quand même transformer la vidéosurveillance en intelligence active.
- En France, une centaine de villes ont équipé leur police de l'application BriefCam.
- À Nice, Rouen, Aulnay-sur-Bois, Perpignan ou Roubaix, par exemple.
- Et puis, le Puy-du-Fou, également, a cette caméra.
- Et puis, on sait que l'écoute est partout, dans les assistants à IA, que ce soit sur Amazon ou autre.
- Vraiment, on se prépare un chouette meilleur des mondes avec des radars maintenant équipés d'IA qui permettent de savoir si vous parlez au télé.
- Ou si vous n'avez pas mis votre ceinture.
- Qu'est-ce qu'on est bien, quand même, avec cette société qui s'installe où vous serez fliqués en permanence.
-...
Transcription générée par IA