Retranscription des premières minutes :
- Alexis Poulin, sans réserve, l'édito.
- Alors on va parler de cette affaire incroyable quand même, c'est à Saint-Ouen, en France, une école maternelle, figurez-vous, qui se retrouve face à un point de deal.
- Alors bon, dans un pays normal, normalement, la police arrive, les dealers sont arrêtés et les enfants peuvent aller à l'école sans être inquiétés.
- Mais on est en France, et pas n'importe laquelle, la France d'Emmanuel Macron.
- Alors on a décidé de faire une votation, demander aux parents s'ils préféraient que les enfants déménagent plutôt que la police arrête les dealers.
- Et bien figurez-vous que c'est un grand moment de démocratie locale, comme nous dit le maire Karim Bouamran, on l'écoute.
- C'est déjà une belle expression démocratique, parce que, comme vous avez pu le constater, énormément de personnes se sont déplacées pour pouvoir trancher sur deux options.
- Soit les quatre classes se déplacent, on déplace les quatre classes dès la rentrée prochaine, c'est-à-dire au mois d'avril.
- Le report se fait au mois de septembre.
- Ah oui, donc il y avait quand même deux options, soit on déménageait en avril, soit en septembre.
- Il n'y avait pas l'option, on arrête les dealers et on protège les enfants avec une présence policière accrue.
- C'est quand même étonnant, cette façon de faire.
- Non, non, et là, vous savez, on parle souvent des territoires perdus de la République.
- Ce n'est pas le cas, puisque, regardez, il y a eu un vote, il y a une belle expression démocratique, et puis des deux choix a été choisi, le fait de déménager le plus rapidement les enfants, pour éviter qu'ils n'apprennent le métier sur le tas, le métier de dealer, à savoir, ils pourraient déjà dire « hara » plus rapidement que les guetteurs traditionnels.
- On va écouter la suite avec Karim Bouemrad, qui continue de se féliciter de ce grand moment démocratique.
- Mais, quelle que soit l'issue du scrutin, nous aurons un renforcement, un grand renforcement du service public.
- Donc, un renforcement en termes de sécurité, en termes de présence humaine.
- Le très court terme, c'est travailler avec toutes les autorités pour qu'il y ait un renforcement de l'appropriation de l'espace public.
- Et ensuite...
- Concomitamment, c'est poursuivre ce qu'on a déjà lancé, à savoir le réaménagement, la rénovation, la réhabilitation, la végétalisation, et surtout...
- Waouh ! Donc, il va falloir se réapproprier l'espace public avec une présence humaine accrue.
- Et puis, on est sauvés, il y aura une végétalisation du quartier.
- Merci, Karim Bouemrad, le maire de Sointouin, très rassurant sur la lutte contre le narcotrafic.
- C'est vrai que c'est une des priorités. Il y a une loi qui a été votée cette semaine, d'ailleurs.
- On se dit, ah ben voilà, enfin ! Les points de deal vont être démantelés.
- Les narcotrafiquants remis dans ces prisons de haute sécurité, promises par Gérald Darmanin, le ministre de la Justice, Bruno Retailleau, qui s'est montré très, très, très impliqué dans ce dossier du narcotrafique, à tel point, d'ailleurs, qu'il n'a pas voulu répondre aux questions de la presse sur ce cas emblématique de l'école de Sointouin, et qu'il a envoyé un ministre délégué au ministère de l'Intérieur, il s'agit de François-Noël Buffet, qui était bien embêté, qui expliquait, oui, regardez, c'est super, nous aussi, on a fait de la grande démarche, on a fait de la grande démocratie sur le narcotrafique.
- Et c'est aussi, malheureusement, la révélation de ce que l'on dit maintenant depuis plusieurs mois, à savoir que les stupéfiants, les drogues sont partout, sur tout le territoire, que ce soit urbain ou rural, dans nos écoles, et que nous avons bien raison d'avoir fait voter le texte sur le narcotrafique, ces éléments juridiques, cette loi qui va nous donner des moyens supplémentaires.
- Ah, une loi qui va donner des moyens supplémentaires ? Mais alors, au-delà de dire simplement, mais envoyer les flics et arrêter les dealers, c'est quoi les moyens supplémentaires de cette loi narcotrafique ? À quel moment, dans quel pays, on déménage les écoles face au point de ville ? Ben, c'est en France, comme je le disais, et la France d'Emmanuel Macron.
- Eh ben, on n'est pas sortis des ronces.
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Transcription générée par IA