Retranscription des premières minutes :
- Alexis Poulin, sans réserve, l'édito.
- Et on va parler d'argent, d'argent public.
- Parce que figurez-vous que nos chers élus, notre cher gouvernement, Amélie de Montchalin en l'occurrence, cherche quand même à faire des économies.
- Alors c'est pas les idées qui manquent, mais visiblement si.
- Et elle a lancé quasiment un appel public. C'était à l'Assemblée, on l'écoute.
- Nous sommes ouverts évidemment à lire toutes les propositions.
- Si certains Français ont des propositions pour que nous réduisions efficacement la dépense publique, nous les regarderons.
- Ah, écoutez, je pense que certains Français, et vous qui nous écoutez sur Sud Radio, vous avez bien des idées pour réduire la dépense publique.
- Ne serait-ce que réduire le nombre d'élus, députés et sénateurs par rapport à ce qu'ils sont aujourd'hui.
- Je rappelle que depuis 1975, pas un seul budget n'a été voté en équilibre par le Parlement français, qui ensuite nous explique qu'il faut travailler plus, alors que les impôts continuent d'augmenter.
- Même si les ministres qui se succèdent essayent de ne pas les augmenter. C'est étonnant.
- Et puis ça travaille. Le Sénat, par exemple, a lancé le 5 février dernier une commission d'enquête pour scruter les missions des agences, opérateurs et organismes consultatifs de l'État.
- Alors là, c'est tout un programme. Il faut savoir qu'il y avait deux rapports qui datent de 2012.
- L'un du Conseil d'État, l'autre de l'Inspection générale des finances, qui avait essayé de savoir combien d'agences et d'opérateurs et organismes consultatifs de l'État existaient.
- Alors l'un avait recensé 103 entités et le second, 1244.
- Parce qu'en fait, l'État n'a pas de définition précise.
- Et aujourd'hui, personne ne sait vraiment combien d'agences existent et combien elles coûtent et ce qu'elles recouvrent.
- Alors, il y a bien des idées.
- 10% de ces 313 commissions et instances consultatives ne se sont pas réunies une seule fois, par exemple en 2022, comme l'Observatoire des espaces naturels, agricoles et forestiers ou la Commission consultative des polices municipales.
- Et donc l'idée, c'était Gabriel Attal lorsqu'il était Premier ministre qui avait dit « si elles ne se sont pas réunies, ce serait bien de les dissoudre, puisque visiblement, elles ne servent à rien ».
- Le Conseil constitutionnel, les sages par exemple, qui sont payés 16 000 euros par mois, il n'y a pas de loi qui stipule qu'ils doivent être payés 16 000 euros.
- La loi organique, c'est 6 500 euros.
- Mais ils ont eu droit à une petite ristourne lors d'une loi qui a été votée en 2011.
- En plus, bien sûr, de leur retraite, puisqu'ils sont tous à la retraite, ces sages du Conseil constitutionnel, ou quasiment.
- Prenons le train de vie luxueux, par exemple, de l'ancien directeur de l'Opéra de Lyon.
- Établissement financé à 80% par des fonds publics.
- Alors lui était payé avec un énorme salaire, déjà.
- Il avait des nuits d'hôtel dans des hôtels de luxe, des trajets en taxi alors qu'il avait une voiture de fonction, des cadeaux, des notes de frais, etc.
- Et puis, la Chambre régionale des comptes d'Auvergne-Rhône-Alpes n'a rien fait.
- C'était en 2021.
- On ne parle pas, bien sûr, du président de la région Auvergne-Rhône-Alpes, qui cherche lui aussi à faire des économies.
- Laurent Wauquiez, et qui mangeait grassement aux frais du contribuable, les frais de bouche, justement.
- Tiens, prenons un ministère comme celui des Outre-mer.
- Figurez-vous qu'entre mai 2017 et novembre 2020, il y a plus de 726 599 euros qui ont été dépensés en frais de bouche.
- Ça fait 15 800 euros par mois pour 10 à 15 conseillers.
- Voilà.
- Bon, alors vous allez me dire, c'est quand même pareil, on ne va pas faire des économies avec ça.
- Mais on a le super logiciel de paye.
- Vous avez oublié, c'était en 2007.
- Ça s'appelait l'ONP.
- C'était l'opérateur national de paye qui devait gérer la paye des 2,7 millions d'agents dans les ministères.
- Un logiciel pour faire des économies, lancé en 2007, abandonné en 2014, qui a coûté entre-temps 346 millions d'euros.
- Voilà.
- Et puis, il y a la carte bancaire magique de France Télé.
- C'est le dernier scandale qui a été éventé.
- Certains cadres de France Télévisions avaient accès à une carte bancaire du CIC qui leur permettait d'effectuer 4000 euros d'achat.
-...
Transcription générée par IA