Retranscription des premières minutes du podcast :
- Alexis Poulin, sans réserve, l'édito.
- Et pour cet édito, on va parler d'une nouvelle taxe que vous n'avez peut-être pas vu passer, mais les boulangers, si, depuis le 1er janvier 2025, figurez-vous que les artisans boulangers sont taxés sur l'emballage en papier et plastique des baguettes de pain.
- Alors, il n'y a pas que les baguettes, il y a également l'emballage carton des pâtisseries, les viennoiseries, etc. C'est incroyable, les génies de la taxe se sont passés par là.
- On va écouter, c'est un reportage de France Info qui parle de cette taxe ô combien inventive.
- Du papier pour les baguettes, un petit sac pour les viennoiseries ou une boîte en carton pour les pâtisseries.
- Des emballages désormais taxés dans les boulangeries.
- Et c'est magnifique. Alors, évidemment, ils sont allés faire un micro-trottoir avec des clients de ces boulangeries.
- Vous êtes tous français, vous achetez votre baguette, votre journal, vous allez à la boulangerie, évidemment.
- On écoute désabusé les clients des boulangers.
- S'il faut retirer le papier du pain.
- Moi, ça ne me gêne pas outre mesure.
- Le croissant, c'est autre chose, mais sur la baguette, on la prend dans la main comme ça.
- Ce n'est pas contraignant.
- Alors, le croissant, c'est autre chose.
- Attention, la baguette, ça va, mais il ne faut pas déconner ni avec le pain au chocolat, ni avec la chocolatine.
- Alors, évidemment, on peut venir avec son sac à pain maintenant dans les boulangeries.
- C'est d'ailleurs pour ça que cette taxe est arrivée.
- Pour, figurez-vous, financer le tri, puisque ce papier finissait dans la poubelle jaune.
- Et donc, on va le taxer.
- Alors, il y a un mode de calcul assez particulier.
- Il faut calculer le nombre de passages que le boulanger peut avoir par jour dans la boutique, multiplié par le nombre de jours d'ouverture dans la semaine, multiplié par le nombre de semaines d'ouverture du commerce dans l'année.
- Ça, c'est l'administration française.
- Et il faut remplir ça, bien sûr, en début d'année.
- Un boulanger nous explique.
- Il y a 160 711 passages en caisse, multiplié par 75.
- Ça me fait 1205 euros de taxes supplémentaires.
- Bravo, on peut féliciter les génies de Bercy.
- Merci.
- Un boulanger qui était déjà en difficulté avec la hausse du prix des matières premières, avec la hausse du prix de l'énergie, se voit maintenant imposer cette nouvelle taxe et, bien sûr, du remplissage de papiers bureaucratiques inutiles.
- C'est la France.
- Et heureusement qu'on va faire la guerre à la Russie, sinon on aurait peur.
- Et puis, évidemment, vous vous dites, mais attendez, les boulangers, le petit papier autour.
- Mais et les fromagers et les bouchers ? Eh bien, eux aussi, ils vont y avoir droit.
- Les fromagers, les bouchers et les charcutiers sont aussi concernés avec cette nouvelle mesure qui permettra de financer le développement du tri sélectif.
- Merveilleux.
- Le tri sélectif qui n'est déjà pas super développé, c'est vrai, en France.
- Alors, je me demande s'ils ont parlé de ça lors de la déambulation d'Emmanuel Macron dans Lyon, puisqu'il a poussé la porte d'une charcuterie qui a accepté de le recevoir gentiment.
- Eh bien, le charcutier, je ne pense pas qu'il lui ait parlé de cette nouvelle taxe des petits papiers autour du pain, du saucisson.
- Et j'en passe, enfin, enfin.
- Mais quand est-ce que ça va s'arrêter, ces taxes qui n'arrêtent pas ? C'est une vraie question.
- Et on en parlera, bien sûr, ici, sur Sud Radio.
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Transcription générée par IA