Retranscription des premières minutes :
- Alexis Poulin, sans réserve, l'édito.
- Alors c'est bientôt le 1er mai. Le 1er mai c'est cette journée qu'on doit pour la lutte des travailleurs.
- C'était un mouvement ouvrier au XIXe siècle pour la journée d'huit heures.
- Et le 1er mai c'était pour rendre hommage aux événements du 1er mai 1886 au M-Arcade Square à Chicago où des travailleurs avaient été tués par la police.
- Le 1er mai, suite à quoi des policiers avaient été visés par une bombe par des anarchistes le 4 mai.
- Anarchistes qui ont été condamnés alors que certains n'étaient même pas au M-Arcade et n'étaient pas membres de ce complot.
- Voilà donc le calendrier.
- Pourquoi le 1er mai en France ? Eh bien figurez-vous que dans notre calendrier c'est un jour férié et chômé selon l'article L31334 du Code du Travail.
- Et ce qui fait que quand vous êtes boulanger, vous ne pouvez pas ouvrir sauf si vous êtes le patron.
- De la boutique.
- Et il y a un boulanger qui a eu le malheur d'ouvrir.
- Il s'appelle Jean-François Bandet.
- Et il a eu droit à une amende de 78 000 euros pour avoir ouvert le 1er mai et fait travailler ses salariés qui étaient d'accord pour travailler et payer double.
- On va l'écouter.
- Au total, Jean-François Bandet a été verbalisé à hauteur de 80 000 euros qu'il refuse de payer et pour lequel il risque un procès.
- Et voilà ce que lui essaye d'expliquer.
- C'est quelque chose d'incroyable parce qu'en réalité, les boulangers avaient le droit d'ouvrir.
- Il y avait une sorte d'accord tacite qui a volé en éclat en 2006 avec la Cour de cassation et qui maintenant regarde de très très près avec les inspecteurs du travail l'ouverture des boulangeries ce jour du 1er mai.
- On l'écoute.
- L'entreprise veut ouvrir, les salariés veulent travailler, on les sanctionne.
- Magnifique.
- On peut dire que c'est magnifique effectivement puisque en réalité, jusqu'à présent, il n'y avait pas autant de contrôles.
- Là, on a 4 boulangeries en Vendée qui risquent 750 euros d'amende par salarié travaillant ce jour-là.
- L'idée, c'est bien sûr d'avoir une application des textes stricts.
- La Confédération nationale de la boulangerie appelle les professionnels à fermer ce jour-là mais à attendre une loi pour déroger à la fermeture obligatoire puisque vous avez des commerces qui ont le droit d'ouvrir, les fast-foods, les restaurants et tout ce qu'on appelle les commerces nécessaires, hôpitaux, EHPAD, etc.
- Une continuité.
- Mais pour la baguette, c'est niette.
- Et vous aviez la ministre du Travail qui était sur Sud Radio il y a de ça deux jours.
- Voilà ce qu'elle disait à Jean-Jacques Bourdin sur les contrôles le 1er mai.
- Est-ce que vous demandez ce matin qu'il n'y ait pas de contrôle ? Je ne peux pas demander qu'il n'y ait pas de contrôle.
- Je n'ai pas d'injonction à donner aux inspecteurs du travail.
- Alors attention boulanger, boulangère.
- Attention à l'inspecteur du travail qui pourrait débarquer le 1er mai et vous mettre une amende de 750 euros.
- Mais la ministre, dans une grande manialité, a une petite idée et est prête à donner un coup de main.
- A titre personnel, je suis prête à aller aider un boulanger bénévolement s'il en a besoin.
- On n'a pas sûr qu'un boulanger ait envie d'expliquer à Madame Vautrin comment faire des croissants et des chouquettes le 1er mai.
- Mais d'ailleurs, si vous êtes boulanger, vous avez un des responsables de boulangerie qui va travailler 22 heures d'affilée pour à la fois faire la fournée et la vendre, puisque lui peut, en l'occurrence en étant patron.
- Alors c'est quand même assez incroyable.
- Dans un pays où vous avez maintenant France Travail, et qui passe son temps à contrôler les chômeurs, 610 000 contrôles de personnes au chômage faits par France Travail, 17% de plus, c'était en 2024.
- On voit bien que là, il y a une expérimentation qui s'appelle le contrôle de recherche à l'emploi, testé dans 8 régions.
- Le but, pour repérer les demandeurs d'emploi qui ne respectent pas leurs engagements.
- Et bien sûr, Pôle emploi continue de se faire ce flicage de gens qui cherchent du travail.
- Et ceux qui veulent travailler, le 1er mai, ils sont obligés de le...
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