Retranscription des premières minutes du podcast :
- 7h46 sur Sud Radio, l'édito avec vous, Elisabeth Lévy. Bonjour, Elisabeth.
- Bonjour, Patrick. Bonjour à tous.
- Alors ce matin, un sujet qui a été beaucoup commenté à la fois parmi la population mais également par les politiques avec une surenchère quasiment de décisions, c'est le meurtre.
- C'est un véritable meurtre puisqu'il y a une enquête d'un cycliste par un automobiliste la semaine dernière à Paris qui suscite donc beaucoup aussi d'émotions.
- Alors c'est un meurtre présumé pour l'instant parce que l'enquête devra établir s'il y a eu ou pas intention d'homicide, même si les témoins semblent le dire.
- Alors évidemment, l'émotion est légitime. On la partage tous. Une vie fauchée, une famille endeuillée, une autre détruite, une mort tellement absurde, Patrick.
- Alors est-ce qu'il faut...
- Pour autant donner le nom de Paul Varie à un lieu parisien comme voudrait le faire Mme Hidalgo, qui sait d'ailleurs mettre du kitsch dans toutes les tragédies.
- Ça signifie que pour elle, Paul Varie, ça n'est pas la victime d'un crime donc présumé odieux, mais le héros d'une cause plus grande que lui.
- Allez, ça pose évidemment la question inévitable après toute tragédie. Vous le savez. Est-ce que c'est un fait divers ou un fait de société ? Alors il y a des tragédies de droite et des tragédies de gauche, visiblement. Celle-là est de gauche.
- Parce que Mme Hidalgo n'aurait pas proposé de baptiser une rue Philippines, ce qui d'ailleurs, c'est pas du tout ce que je souhaite.
- Donc pour la gauche, la mort de Paul Varie, quoiqu'exceptionnelle, eh bien ça n'est pas un événement isolé, d'où les rassemblements et les revendications qui arrivent évidemment dans la foulée.
- Que font les pouvoirs publics ? Ils demandent des mesures. Le monde dénonce le déni de la violence routière.
- Moi, j'ai l'impression qu'on en parle beaucoup, mais enfin bon. C'est en tout cas l'occasion de prêcher la bonne parole.
- Pour tous ces gens, la voiture c'est mal, le vélo c'est bien, la voiture tue, surtout les SUV.
- Il faut donc interdire les grosses voitures, clame Yann Brossin, conseil municipal à Paris.
- Et en plus, ces machos, d'ailleurs les mêmes qui voudraient que Mazon soit le procès de la masculinité, eh bien ce sont qu'ils nous disent que la voiture tue et que ce sont les hommes qui les conduisent.
- Donc interdisons les hommes et les voitures et tout ira bien.
- Oui, mais Elisabeth, vous ne pouvez pas plaisanter avec la mort quand même d'un jeune homme.
- Eh bien je ne le fais pas, je ne plaisante pas.
- Avec la mort de Paul Varé, je le répète, j'ai beaucoup de compassion pour sa famille, mais je me moque des raisonnements qu'elle a suscités.
- Ça s'est autorisé, me semble-t-il.
- Ce n'est pas un camion qui a tué Anis le 14 juillet 2016.
- Ce n'est pas un SUV qui a tué Paul Varé, ni une idéologie.
- C'est un homme.
- Alors cependant, là où je divergerais peut-être d'autres personnes, c'est que je ne crois pas que ce...
Transcription générée par IA