Retranscription des premières minutes du podcast :
- Vous l'avez entendu, c'est François Stegoy. Nous sommes jeudi. L'édito avec vous. Alors nous en sommes dans cet examen du budget. Ça continue.
- Le gouvernement, donc, se dit qu'il peut utiliser le 49-3. Michel Barnier a eu l'autorisation hier. Et comme toujours, en tout cas depuis quelques jours, c'est Marine Le Pen qui semble maître du jeu. Oui. Alors c'est un paradoxe, vous savez, Patrick, parce que côté face, évidemment, elle est le maître du jeu à l'Assemblée nationale, Marine Le Pen. De son bon vouloir dépend la survie de ce gouvernement.
- On va le voir d'ailleurs très vite. Le budget devrait passer au 49-3, puisque le RN a déjà annoncé la couleur. Il ne le votera pas.
- Mais les preuves de vérité, on le sait tous, c'est la motion de censure qui suivra ce 49-3 porté par la gauche.
- Si le RN la vote, le gouvernement Barnier tombera de facto. Et c'est logiquement vers la gauche qu'Emmanuel Macron devrait se tourner pour constituer un nouveau gouvernement. Le RN est donc bien tiraillé entre deux logiques.
- Ne pas faire ce cadeau à la gauche, qui cette fois s'y prendrait certainement autrement et passerait forcément des accords de gouvernement.
- Mais ne pas laisser filer un budget trop lourd socialement pour son électorat, qui sera touché lui aussi de plein fouet.
- Donc c'est un exercice d'équilibriste. Mais il faut le dire, Marine Le Pen, pour le moment, ne tombe pas du fil du funambule.
- Elle garde même la main sur l'abrogation de la réforme des retraites, présentée, je le rappelle, dans sa niche parlementaire le 31 octobre, en espérant piéger la gauche, qui ne la votera pas, puisque son propre texte à la gauche arrive en novembre. En attendant, elle fait du bruit et tente de compenser par les retraites ce budget très dur pour l'ensemble des Français.
- On rappellera tout de même, sur la question des retraites, qu'elle a changé plusieurs fois de point de vue sur les retraites et que, vous vous en souvenez certainement, c'était assez savoureux. Jordan Bardella, pendant les législatives, s'était emmêlé les pinceaux dans une interview, évoquant même un départ à 66 ans à la retraite. Mais qu'importe, elle tente de s'afficher comme championne des classes populaires.
- Pas sûr que ça fonctionne dans l'opinion, mais pour le moment, en tout cas, à l'Assemblée.
- Eh bien, elle fait danser le Premier ministre, qui lui a offert, vous le savez, une loi immigration durcie en janvier-février prochain.
- Ah bah non, attendez, on n'y est pas encore. En tout cas, c'est sa proposition, hein, Michel Barnier.
- Nous n'y sommes pas encore. Bon, d'ailleurs, je poserai la question à Jean-Philippe Tanguy, du Rassemblement national, qui sera mon invité politique, tout à l'heure à 8h30.
- Et puis, vous avez parlé du côté facial, côté pile, qui est plus compliqué, quand même, pour Marine Le Pen, là, depuis quelques semaines.
- C'est le procès des assistants parlementaires européens. Oui, et ça, c'est le côté, évidemment, très désagréable.
- Le fleuve, qui n'est...
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