Retranscription des premières minutes du podcast :
- On poursuit à l'Assemblée Nationale avec aujourd'hui la fameuse niche parlementaire du Rassemblement National sur l'abrogation de la réforme des retraites, entre autres, parce qu'il y a aussi des textes sur l'immigration, mais un RN qui traverse depuis quelques jours une zone de turbulence, Françoise.
- Oui, alors c'est pas folichon pour les amis de Marine Le Pen. D'abord, parlons de cette fameuse niche parlementaire.
- Vous savez que le RN voulait piéger cette bonne guerre à la gauche, l'obliger à voter, pour en terminer avec le cordon sanitaire politique qui lui a coûté au Rassemblement National les élections législatives. Mais c'est un coup d'épée dans l'eau, voire un camouflet, puisque le texte a été totalement vidé de sa substantifique moelle par la Commission des Affaires Sociales, qui a rejeté les deux articles essentiels. Article 1, l'âge légal de la retraite à 62 ans, et article 2...
- 64 ans. 62 ans. Non, ils avaient fixé à 62 ans, rejetés par la Commission.
- Vous voulez abroger 64 ans et... Et article 2, les 42 annuités obligatoires. À ce point-là, à quoi sert alors Jean-Jacques une niche à paraboyer dans le vide ? Ça sert à quoi, peigner la girafe ? Évidemment, on se demande bien ce qu'ils vont faire aujourd'hui, les députés du Rassemblement National. C'est inutile. Cette niche parlementaire est vidée de son sens.
- La deuxième raison du malaise du RN, eh bien c'est la posture, en fait, dans laquelle il se retrouve malgré lui, d'une certaine manière, en sauvant littéralement, mardi, on l'a vu, le gouvernement, justement, sur l'abrogation de la réforme des retraites.
- C'est uniquement grâce au vote des députés du RN que le gouvernement a pu rejeter l'amendement...
- déposé par la gauche dans le budget de la Sécurité sociale. Alors c'était complètement à front renversé, en réalité.
- On a vu un Rassemblement National qui est passé de opposant à béquille et, mardi, de véritable allié objectif, parce que pendant que le RN votait pour rejeter cet amendement, eh bien vous aviez les macronistes et le fameux Bloc central qui étaient partis cueillir des pâquerettes, parce qu'eux, vraiment, eux, ils sont de nulle part. Ils sont à la buvette.
- Mais vous savez, c'est une tactique de Michel Barnier, ça. C'est la tactique du gendarme.
- On attend le Sénat.
- Le Sénat. Et voilà la posture sociale, en fait, ce qui s'est passé cette semaine. Pourquoi je dis que c'est compliqué pour le RN ? C'est que la posture sociale, soigneusement entretenue par Marine Le Pen depuis 2017, mais surtout depuis 2022, a littéralement volé un éclat.
- Elle condisait quasiment communiste. Je me souviens de commentaires en disant « Marine Le Pen, c'est quasiment un programme social d'extrême-gauche ».
- Eh bien la voilà alliée d'un gouvernement libéral qui rabote tout et se contorsionne pour éviter d'avoir à toucher au super-profit.
- Eh oui, Marine Le Pen, qui, elle, est occupée...
- Par autre chose, par son procès, pendant... Et puis est-ce que vous sentez les divergences entre Marine Le Pen et Jordan...
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