Par Françoise Degois
Cinq ans de prison et d’inéligibilité requis contre Marine Le Pen
Cinq ans de prison et d’inéligibilité requis contre Marine Le Pen : écoutez l'édito politique de Françoise Degois
Retranscription des premières minutes du podcast :
- Ah oui ! Françoise de Croix ! Ça va Françoise ? Ça va très bien, bien sûr ! Dites-moi, c'est un tremblement de terre politique ce qui se passe.
- Cinq ans d'inéligibilité et cinq ans de prison, de deux avec sursis.
- Ce sont les réquisitions, attention, ce ne sont que des réquisitions contre Marine Le Pen.
- Et tous les prévenus dans le procès-fleuve des assistants parlementaires du Front National, parce qu'à l'époque c'était le Front National et non pas le RN.
- C'est très lourd, hein Françoise ? Ah oui, alors Jean-Jacques, c'est même un coup de massue pour Marine Le Pen.
- Elle dit qu'elle s'y attendait, mais en réalité ce sont des réquisitions extrêmement lourdes, mais qui ne vont pas au-delà du cadre de la loi, parce que cette peine requise est assortie d'une exécution immédiate.
- C'est ça le codicide qui est tout à fait meurtrier.
- Ça signifie quoi ? Ça signifie qu'en février, si les juges suivent les réquisitions du procureur, eh bien l'inéligibilité est immédiate, car l'appel n'est pas suspensif.
- Donc Marine Le Pen perdra son siège de députée ? Oui, et en plus de ça, inéligibilité, appel ou cassation, eh bien c'est un peu comme ça.
- Ça veut dire que vous pouvez arriver dans le calendrier actuel de 2027 avec une Marine Le Pen qui ne peut pas se présenter.
- Ça signifie que c'est un coup de massue après dix heures de réquisition hier.
- C'est énorme, une tempête, parce que la patronne du RN est dans les cordes.
- Évidemment, évidemment, Jean-Jacques, elle n'est pas qu'à haut debout, mais presque.
- Ce ne sont certes que des réquisitions, et nul ne peut préjuger justement de la décision des juges.
- Mais ce réquisitoire est tellement lourd qu'il plombe non seulement la chef, mais tout le parti et le dispositif politique.
- Louis Alliot, tous, pratiquement.
- Et puis Bardella, ce n'est pas la peine de barguigner.
- Jean-Jacques, le RN, c'est Marine Le Pen, bien avant Jordan Bardella, qui d'ailleurs a réussi à passer à travers les gouttes sur ce procès.
- Ça, c'est assez intéressant.
- Jordan Bardella, on l'a appris par des indiscrétions, auxquelles Marine Le Pen a demandé il y a quelques jours de se tenir prêt.
- Le problème, justement, Jean-Jacques, c'est qu'il ne l'est pas prêt.
- On l'a vu, on a vu sa limite lors des législatives, lorsqu'on monte en altitude, que le débat devient technique, et débats de fond, il n'y a plus de Jordan Bardella.
- Il a du mal à nager, il montre finalement qu'il a l'âge de ses artères.
- Il est très efficace, en gros, sur TikTok, beaucoup moins sur le temps long et sur les débats de fond.
- Tremblement de terre, enfin, j'ai envie de vous dire, parce que ce réquisitoire est empêchant, psychologiquement, Jean-Jacques, comment garder de la force politique, notamment dans les interventions à l'Assemblée nationale, quand on a, évidemment, cette épée de Damoclès sur la tête.
- Oui, mais que peut faire maintenant Marine Le Pen ? Alors, écoutez, il y a deux...
Transcription générée par IA