Retranscription des premières minutes du podcast :
- Radio pour savoir, et pour comprendre, et ce matin, comme régulièrement, et tous les jeudis notamment, Françoise Degoy est avec nous. Bonjour Françoise.
- Bonjour Jean-Jacques.
- Françoise, est-ce que le gouvernement Barnier va passer l'hiver ? C'est la question que tout le monde se pose, hein ? Censure ou pas censure ? Tout est entre les mains de Marine Le Pen, dites-moi.
- Ah bah oui, bien sûr Jean-Jacques, et tout devient presque intenable désormais pour Marine Le Pen.
- Alors, elle sème ses petits cailloux, elle menace, elle parlait encore hier de lignes rouges, mais elle-même, ce qu'il faut savoir, c'est qu'elle commence à être dépassée par sa base et surtout par son électorat.
- Depuis une semaine, pourquoi je dis ça ? Il semble avoir basculé cet électorat.
- Jusqu'à présent, les électeurs de Marine Le Pen comprenaient la stratégie de soutien au nom de la responsabilité, mais depuis une semaine, en fait, les enquêtes montrent que c'est terminé.
- Ils sont désormais majoritaires entre 58 et 62%, majoritairement à vouloir que le RN censure, voire renverse, parce que c'est le mot qui est utilisé dans les sondages, renverse le gouvernement de Barnier.
- Ben si, elle censure, il y a renversé...
- Non mais c'est intéressant, c'est concret, renverser, vous voyez ce que je veux dire ? Oui, je comprends, je comprends.
- Le déclencheur, c'est quoi Jean-Jacques ? C'est bien sûr le réquisitoire contre elle, et l'incompréhension face à la poursuite d'une stratégie qui paraît un peu vaine et obsolète aujourd'hui.
- Pourquoi ? Parce que Marine Le Pen, elle est menacée d'inéligibilité, c'est-à-dire de mort politique, on peut quand même le dire, et elle continuerait à soutenir un gouvernement qui prend en plus des mesures rejetées par son propre électorat.
- Ben soutenir sans le soutenir quoi ! Oui, mais quel est son gain politique ? Elle n'en a absolument plus.
- Si censure, il y a, en tout cas Jean-Jacques, on a déjà un calendrier entre les allers-retours Sénat, le 49-3 et la motion de censure, ça pourrait être entre le 15 et le 21 décembre.
- Oui, c'est ce que dit Jean-Luc Mélenchon d'ailleurs.
- Non, non, c'est le calendrier parlementaire, il ne fait que copier le calendrier, c'est filou.
- Ben, que se passe-t-il si le gouvernement est censuré ? Alors j'ai vu, pardon, j'ai vu une, je ne sais plus si c'est une députée LR ou une, une sénatrice LR qui dit, eh bien, Emmanuel Macron n'a qu'à renommer Michel Barnier Premier ministre.
- Bien sûr, alors...
- Michel Barnier tombe, et on renomme, il peut le faire.
- Oui, bien sûr, alors absolument, vous avez raison, c'est absolument ça, c'est la première hypothèse.
- Il peut renommer Michel Barnier dans la foulée, la Constitution lui en donne le droit, mais il ne faut peut-être pas non plus pousser mémé dans les orties, vous voyez ce que je veux dire.
- Enfin, si toute une Assemblée Nationale vote pour faire tomber un Premier ministre, ce n'est pas pour nous resservir...
- Ce n'est pas tout.
- Mais ce n'est pas pour...
Transcription générée par IA