Retranscription des premières minutes du podcast :
- Bonjour. Bonjour. Jean-François, vous avez entendu Philippe Brun ? C'est intéressant, hein ? Intéressant ou inquiétant ? Je ne sais pas. Inquiétant.
- Quand vous dites « Philippe Brun », tout le monde est dans l'après, quelque part. Pas seulement les oppositions de gauche.
- Et une idée répandue selon laquelle, eh bien, Michel Barnier tirerait sa révérence après une censure avant Noël.
- C'est une idée qui semble communément admise. Ce pourquoi, d'ailleurs, le Premier ministre est allé faire un tour sur TF1 hier soir.
- Sur TF1, où il a dit « Moi ou le chaos », quoi. Oui, « Moi ou le chaos ».
- Que diable était-il allé faire dans un 20h, là, en pleine semaine ? En fait, ce qu'il s'est pour dit, c'est qu'il a une sensation d'un étau qui se resserre, même s'il l'a nié.
- Il n'y a pas d'étau. Il parle d'un microcosme parisien à qui fait-il allusion, qui s'occuperait d'essayer de déstabiliser.
- Qu'est-ce qu'il dit, Michel Barnier ? Que si la censure est votée, il n'y aura pas de budget.
- Je cite ces mots. Il dit « Il y aura probablement une tempête assez grave sur les marchés financiers ».
- D'ailleurs, il parle d'instabilité, mais il y a Elbron Pivet.
- La présidente de l'Assemblée nationale, ici même, à votre micro, Jean-Jacques Bourdin, disait l'inverse.
- Que, grosso modo, ça ne bougerait pas.
- Donc, le Premier ministre a défendu sa méthode, niant qu'il y ait des décadeaux à droite et à gauche, a-t-il dit.
- Il parle toujours pareil d'un budget perfectible.
- Il a fait allusion à une certaine forme de fatigue.
- C'était en creux dans les mots. Il dit « J'ai un certain âge, je m'enthousiasme encore ».
- Sous-entendu, je ne suis pas encore mort politiquement.
- Michel Barnier, donc, a tenté, hier soir, c'est aussi simple que ça, de prendre l'opinion publique à témoin.
- Il faut dire que la petite musique de la censure du gouvernement, qui serait votée même avant, le 18 décembre, la semaine prochaine, au sortir du débat sur le budget de la Sécurité sociale, devient assistante.
- Oui, petite musique, grand orchestre.
- Même Philippe Brun, sur Sud Radio, parle de tout le monde qui prépare la suite.
- Tout le monde, y compris dans les rangs du socle commun chez Emmanuel Macron.
- Vous avez vu cet échange étrange dans la journée, le Parisien aujourd'hui en France, fait part de propos du Président de la République, une remise de médaille, qui aurait dit à certaines personnes qui étaient présentes « Le gouvernement va tomber ».
- Ça a été démenti par l'Élysée.
- Et c'est assez inédit.
- Le Parisien aujourd'hui en France est revenu derrière pour dire « Non, non, ces propos ont été recoupés ».
- Et l'Élysée est encore revenue derrière pour dire « Ça a été démenti ».
- Par-delà les petits jeux entre les uns et les autres, il y a ce moment très difficile à chaque mot compte.
- Ce sont des éléments de déstabilisation.
- Certains membres du gouvernement n'hésitent plus en privé à dire...
Transcription générée par IA