Retranscription des premières minutes du podcast :
- Chloé Morin est avec nous. Bonjour, Chloé. Bonjour.
- Ça va, Chloé ? Ça va, ça va.
- Bon, Chloé, dites-moi, si nous parlions de ce futur Premier ministre qu'on ne connaît pas ? Alors, ça traîne. Ça traîne parce que... Ça traîne, oui.
- Ça traîne parce qu'Emmanuel Macron ne peut pas se permettre de faire la moindre erreur cette fois-ci.
- Il ne peut pas se permettre d'être censuré dans 3 mois, comme Michel Barnier vient de l'être.
- Et au fond, on dit souvent que le président aime prendre son temps.
- Mais en l'occurrence, l'équation à résoudre est loin d'être simple.
- Eh oui. Si l'on commence par la question des personnes.
- D'abord, on entend que Gabriel Attal bloquerait Sébastien Lecornu, de peur qu'il lui fasse de l'ombre.
- On a entendu que Laurent Wauquiez a, dans un premier temps, demandé le poste de Bruno Retailleau, qui devenait trop populaire à son goût, avant d'auraitra au pédaler dans Le Figaro en se rendant compte qu'il avait fait une faute.
- Donc cet étalage d'ambition personnelle est tout à fait indécent.
- Ah bah oui. Et je crois que les Français n'en peuvent plus.
- Oui. Confirme. Et je n'ai aucun doute sur le fait que les personnes qui se livrent à ces calculs personnels seront durement sanctionnées par les Français. Donc ça, c'est pour les ambitions personnelles.
- Ensuite, sur le fond, Emmanuel Macron a affiché l'ambition de construire un socle au moins de non-censure, qui aille des socialistes aux républicains, et qui soit en fait suffisamment large pour lui assurer une stabilité dans la fin de son mandat, pour deux ans.
- C'est ce que disait Yael Brown-Pivet. Elle faisait des calculs. Ça fait 299 députés à l'Assemblée.
- Exactement. Le problème, c'est que briser aujourd'hui... Donc ça voudrait dire que la gauche tope avec Emmanuel Macron.
- C'est un grand risque à prendre pour elle, parce que je vous rappelle que s'il y a une dissolution dans six mois, on ne le sait pas, les députés socialistes et les députés écologistes aussi auront besoin des indépendants, des insoumis et de l'alliance avec les insoumis pour être réélus. Donc c'est un saut dans le vide pour les écologistes.
- Oui, mais ça, ce sont des calculs de politiciens. Ce sont les Français qui votent après.
- Oui, mais ils raisonnent comme ça, quand même. Vous avez pu le constater. Donc en contrepartie de ce saut dans le vide, c'est normal qu'ils demandent des concessions importantes. Et donc la liste des courses est importante.
- Les socialistes ont déjà dit vendredi au président qu'ils souhaiteraient un premier ministre de gauche. Et puis on peut imaginer que dans la liste de courses, de la réforme des retraites, potentiellement une taxation plus importante des riches, c'est l'objet des consultations qui vont avoir lieu ce matin.
- Voilà. Consultations ce matin, puisqu'Emmanuel Macron... Euh, Emmanuel Macron... Oui, Emmanuel Macron reçoit les communistes à 10 h, les écologistes à 11 h. Il reçoit le groupe Lyot également. Mais Emmanuel Macron peut-il accepter de céder sur la réforme...
Transcription générée par IA