Retranscription des premières minutes du podcast :
- Bonjour ma chère Elisabeth, bonjour, bonjour Jean-Jacques, bonjour Elisabeth.
- Alors, le pape François était donc en Corse, à Ajaccio, et voilà que des photos coquines de Madonna avec le pape suscitent un tollé.
- Elisabeth ? Ben oui, alors attention, je rassure tous les catholiques, ces images publiées sur Instagram ont été générées par une intelligence artificielle.
- Donc on voit le pape François serrer dans ses bras l'icône pop, qui est courvétue de dentelles noires, peut-être tente-t-il de l'embrasser, et il louche un peu sur son décolleté.
- Bon, franchement, c'est pas très catholique, mais il n'y a rien de très satanique non plus, on est loin des caricatures de Charlie montrant le pape en position scabreuse, et puis quand même le catholicisme à partie lié avec les tourments de la chair, Jean-Jacques.
- Alors évidemment, il y a eu une flopée de réactions outragées, c'est irrespectueux, c'est scandaleux.
- C'est inacceptable.
- Bon, alors évidemment, on pourrait au moins dire que c'est une provocation sans risque.
- Cher Jean-Jacques, Madonna n'aurait certainement pas fait ça avec un rabbin, par peur d'être traité d'antisémite, et encore moins avec un imam, par peur d'un coup de couteau, ou pire.
- Avec un rabbin et avec un imam, Madonna n'aurait pas fait ça.
- Mais en même temps, je trouve que les catholiques, des catholiques, pas tous évidemment, mais je trouve que des catholiques ont tort de s'énerver.
- Pour ce blasphème de bac à sable.
- Vous pouvez comprendre que ça les blesse quand même, non ? Ah oui, oui, je peux tout à fait le comprendre, évidemment.
- Mais eux, ils peuvent comprendre, ils savent la chance de vivre dans des sociétés sécularisées, où ce qui est à César est à César, et ce qui est à Dieu, à Dieu.
- Vous savez, c'est d'ailleurs un principe catholique, enfin issu chrétien, issu de la Bible.
- Le corollaire, c'est qu'on a le droit de se moquer de Dieu, qui doit d'ailleurs avoir le cuir plus épais que ce qu'on pense.
- Alors en plus, le pape François, qui vous a ému, cher Jean-Jacques, encore, il nous a quand même un peu agacé.
- En nous donnant une leçon de laïcité, expliquant qu'elle devait être comme ci ou comme ça.
- Et bien la laïcité tout court, je le dis au pape avec tout le respect que je lui dois, et bien la laïcité tout court, ça suffit, ça veut dire cette laïcité que les croyants acceptent, non seulement que les autres ne partagent pas leur foi, mais aussi, surtout en France, qu'ils rigolent de ce qui est sacré pour eux.
- C'est ça la souffrance de la liberté, Jean-Jacques, oui.
- On accepte d'être choqués par les croyances et par les idées des autres.
- Après tout, moi j'accepte bien de vivre ensemble avec les insoumis et leur zannerie.
- Franchement, non mais c'est vrai, écoutez, on accepte, voilà, c'est ça la France.
- Aujourd'hui, plus personne n'ose se moquer du Dieu des musulmans, ni même dire qu'on a le droit de le faire, vu le risque de riposte...
Transcription générée par IA