Retranscription des premières minutes du podcast :
- C'est mercredi, bonjour Jean-François.
- Bonjour Jean-Jacques.
- Jean-François, j'ai interviewé, vous avez interviewé Marine Le Pen, Marine Le Pen, oui, Marine Le Pen, mais Jean-Marie Le Pen aussi.
- Et moi je me souviens d'un moment, et on passera l'extrait, où il ne regrettait rien des propos tenus sur les chambres à gaz.
- Nous passerons l'extrait tout à l'heure de cette interview.
- Qu'avez-vous envie de dire à propos de Jean-Marie Le Pen ? D'abord un souvenir, Jean-Jacques Bourdin, puisque vous parlez des interviews de celui que ses amis appelaient le Ménire, le Breton.
- Nous sommes quelques jours après le 21 avril 2002, donc entre les deux tours de l'élection présidentielle qui oppose Jacques Chirac à Jean-Marie Le Pen.
- Et Jean-Marie Le Pen, lors d'un échange informel à son QG, vous savez le paquebot qui a été vendu depuis à Saint-Cloud, il me confie, mais qu'est-ce qu'ils ont tous à s'énerver, je le cite, le pays n'est pas en danger, j'ai fait 17% au premier tour, je ferai à peine plus le 5 mai, Chirac va gagner avec un score, dit-il, soviétique, avec cet accent si particulier.
- Je ne veux pas du pouvoir, nous ne sommes pas prêts.
- Il ne voulait pas gouverner Jean-Marie Le Pen, ça ne l'intéressait pas.
- Ce qui l'intéressait, c'était une sorte d'opposant permanent, un agitateur avec une boutique, le Front National, qui avait prospéré.
- Il sera battu donc le 5 mai, avec quand même au final 5 millions et demi de voix.
- Il s'était adressé, je le cite, aux petits, aux exclus, aux sans-grades, aux ouvriers, aux agriculteurs ruinés par l'euro-mondialisme de Maastricht.
- Donc, l'électorat de Jean-Marie Le Pen, un électorat populaire, séduit Jean-Jacques par un leader populiste.
- Donc, ses idées, depuis, se sont installées dans le débat national.
- Lutte contre l'immigration incontrôlée, expulsion des immigrés en situation irrégulière, préférence nationale, pression fiscale de l'État.
- On en parle tous les jours, aujourd'hui.
- Ce sont les débats qui agitent la nation tout entière.
- Les thèmes que Marine Le Pen, à la tête du FN, puis du Rassemblement National, a repris à son propre compte.
- Oui, il disait, j'ai été un lanceur d'alerte, une vigie voyant sans doute plus clair et plus loin, parce que regardant de plus haut.
- Voilà ce qu'il disait.
- Alors, c'était pas très modeste, comme déclaration, mais, bon, c'est vrai qu'il a perçu, il a perçu ce déclassement du peuple.
- Cette colère, cette colère qui, peu à peu, peu à peu, a monté et a porté Marine Le Pen là où elle est aujourd'hui.
- Jean-Marie Le Pen était clairement, d'extrême-droite, il se revendiquait comme patriote.
- Mais patriote, on peut être patriote sans être d'extrême-droite.
- Vous l'avez bien défini tout à l'heure, c'était un anard de droite.
- Voilà, c'est la bonne définition.
- Un agitateur, c'était aussi un soldat.
- On le sait, il a fait, il a participé à la fin de la guerre d'Indochine, il a fait de l'Algérie et ça lui a été reproché pour les affaires de torture.
- La cofondation du Front National...
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