Retranscription des premières minutes du podcast :
- On essaie d'être là, d'exister. Les négociations à Bercy, Françoise Devoy, alors, pour trouver une majorité, ça avance.
- Ça avance. Il y a encore eu une négociation avec PSPC Vert hier soir à Bercy.
- Alors ça avance, mais ça avance sur plein de sujets, c'est-à-dire la fiscalité. Ça coince encore sur la question des retraites.
- Vous savez que la demande des socialistes est très claire. Une conférence sociale durant laquelle on suspend la réforme pour examiner une nouvelle façon d'arriver et d'atterrir sur cette réforme des retraites.
- C'est le point crucial. C'est le totem, d'ailleurs, qui signera la victoire ou pas de la gauche de gouvernement, c'est-à-dire, vous le disiez, le PC, les Verts et le PS, face évidemment aux insoumis.
- Et il suffit de voir, Jean-Jacques, ce matin, les messages rageurs que poste Jean-Luc Mélenchon pour comprendre à quel point l'enjeu est de taille et pour comprendre à quel point, surtout, cette gauche-là va peut-être atterrir dans quelques jours.
- Obtenir la suspension de la réforme des retraites, ce serait non seulement une victoire de la social-démocratie écologique sur LFI, mais aussi une victoire sur le Rassemblement national.
- Ce qui est intéressant aussi, Jean-Jacques, on le notait dès hier soir, c'est que le PS, le PC, les Verts n'arrivent pas seuls.
- Ils arrivent groupés avec quoi ? Avec les deux plus grands syndicats français, c'est-à-dire la CGT et la CFDT.
- Oui.
- On a bien compris que c'est un changement de cap radical. On a bien compris que l'alliance avec le RN, ça porte malheur.
- Michel Barnier n'a pas tenu 100 jours. Et donc François Bayrou a compris, c'est assez simple, qu'il faut aller vers quoi ? Vers le PS. Pourquoi ? C'est mathématique.
- Michel Barnier est tombé, vous vous en souvenez, avec 331 voix. Vous enlevez les 66 voix du PS, vous arrivez à 265. C'est assez simple. L'ascension ne passe pas.
- Et tout se fait autour d'Éric Lombard, le nouveau ministre de l'Économie.
- Alors c'est intéressant, parce que c'est les pieds de nez de l'histoire. Éric Lombard, nous, on le connaît dans le milieu, bien sûr, milieu économique et politique.
- Moi, je ne le connais pas. Mais je connais comme ça de nom, oui.
- Mais le grand public ne le connaissait pas. Alors c'est évidemment un ministre qui vient des cabinets de gauche. Il est passé par le privé. Il est passé surtout par la toute-puissante caisse des dépôts.
- C'est quelqu'un qui est social-démocrate de grande sensibilité. Il est également écologiste. Il a abondé un fonds de 5 milliards pour l'écologie. Donc François Bayrou va peut-être devoir son salut, finalement, à cet homme inconnu du grand public.
- Mais qui, à l'évidence, arrive à négocier, qui, à l'évidence, arrive à trouver des terrains d'accord, en tout cas avec le Parti socialiste, c'est le plus important, et avec la gauche.
- Il reste juste le feu vert de qui, mon cher ami ? Le feu vert d'Emmanuel Macron. Vous savez qu'il est accroché à sa réforme des retraites comme un...
Transcription générée par IA