Retranscription des premières minutes du podcast :
- Bonjour Chloé. Alors justement c'est votre sujet, l'escalade verbale entre le gouvernement français et le pouvoir algérien qui a connu un nouveau sommet en fin de semaine dernière quand l'Algérie a refusé d'accepter le retour de l'influenceur d'OLEM algérien expulsé le 9 janvier et renvoyé immédiatement par l'Algérie.
- Oui Bruno Retailleau a eu des mots très durs, il a fustigé une décision absolument inacceptable puisque je rappelle que c'était un ressortissant algérien doté d'un passeport algérien donc il aurait dû être accepté et il a dit aussi l'Algérie cherche à humilier la France considérant qu'un cap a été franchi avec ce pays.
- Le ministre de l'Intérieur juge à ce stade que la meilleure solution passerait quand même par l'échelon européen pour sortir d'un face-à-face mortifère entre la France et l'Algérie.
- Vous dites aussi Chloé que cette crise a ouvert la voie, cette situation de tension, à un festival.
- D'hypocrisie, de cynisme et d'aveuglement idéologique.
- Alors cynisme et hypocrisie d'abord dans le camp macroniste où certains ont flairé qu'il était désormais populaire d'être hostile à l'Algérie.
- On a ainsi vu Gabriel Attal, l'ex-premier ministre, appelé à la remise en cause des accords de 68 après Édouard Philippe et après quelques autres.
- Mais ce même Gabriel Attal, quand il était jeune porte-parole du gouvernement, dénonçait sur France Inter son collègue Gérard Collomb quand celui-ci avait parlé de benchmarking que les migrants font.
- Entre les différents pays de destination.
- Bon, il y a Gabriel Attal, mais hypocrisie aussi à gauche.
- Hypocrisie et même incompétence et aveuglement.
- Marine Tondelier a dit que ce que fait M. Retailleau est contraire à l'état de droit.
- Les gens ne sont pas des colis, la redoute.
- Ici, son sens de la formule ne permet pas de cacher sa méconnaissance du sujet.
- Olivier Faure ajoute que la procédure aurait dû commencer par le passage devant la justice avant de s'assurer que l'Algérie allait accepter son ressortissant.
- Or.
- Le ministère de l'Intérieur rappelle que l'arrêté ministériel a été pris sur la base de faits constitutifs d'une menace grave à l'ordre public.
- Cette réponse administrative a une urgence absolue et distincte de la réponse judiciaire.
- Manière de renvoyer Olivier Faure dans ses cordes.
- C'est cela, insiste-t-on à Beauvau, la séparation du judiciaire et de l'administratif dans un état de droit.
- Et n'oublions pas que le retour au pays d'origine est une décision prise par le pays d'accueil.
- Oui, et en l'espèce, Beauvau précise que l'intéressé avait un patrimoine.
- En cours de validité, et selon les termes de l'accord du protocole de 1994 qui lie nos deux pays, le retour est de plein droit.
- Voilà donc une leçon de droit internationale dont la gauche avait visiblement bien besoin.
- Et vous dites aussi que la posture de la gauche en Algérie dit son aveuglement idéologique lié à son obsession du rassemblement national.
- Oui, parce qu'au PS, on appelle au maintien des relations avec l'Algérie et on n'hésite pas à fustiger l'algérophobie d'un gouvernement accusé de courir à partir de l'Algérie.
- Après...
Transcription générée par IA