Retranscription des premières minutes du podcast :
- La politique, on en parlait avec Laurence Rossignol il y a un instant, vous l'avez écoutée, sénatrice socialiste qui n'aurait pas voté la censure si elle avait été députée.
- Arlette Chabot, d'abord bonjour. Les socialistes n'ont donc pas voté cette censure. Est-ce la fin du NFP, du Nouveau Front Populaire, ou au moins le signe de la rupture entre Olivier Faure et Jean-Luc Mélenchon ? Alors, on va être prudent. Vous vous souvenez de la version 1 de l'Union des Gauches ? C'était la NUPES qui s'était fracassée après le massacre du 7 octobre sur des divergences de fonds entre les insoumis et le reste de la gauche.
- C'était d'ailleurs le calcul d'Emmanuel Macron. Il pensait qu'il allait gagner les élections législatives parce que les gauches irréconciliables étaient de retour.
- C'est une erreur. On a vu au contraire que la dissolution a permis de ressouder la gauche.
- Et ce NFP est né.
- En moins de 48 heures. Pourquoi ? Parce qu'il y a des nécessités électorales à gauche.
- Et si vous avez plusieurs candidats au premier tour, c'est l'échec pour tout ce qui est assuré.
- Et on pense aux municipales. Beaucoup pensent aux municipales de 2026.
- Les municipales, et peut-être à une dissolution.
- Donc, effectivement, prudence. Encore une fois, nécessité fait loi.
- Alors, c'est vrai qu'hier, il s'est passé quelque chose. On a assisté à l'émancipation des socialistes.
- L'affirmation de leur volonté de s'affranchir.
- C'est ce que disait Laurence Rossignol. C'est ce qui a guidé le vote des socialistes.
- Bien sûr.
- Rééquilibrer le pouvoir à gauche.
- Oui. Alors, le discours d'Olivier Faure, c'était du genre où le titre pouvait être même pas peur.
- Même pas peur d'être tout seul, isolé, puisque les partenaires, les écologistes et les communistes n'ont pas suivi.
- Même pas peur des menaces électorales, notamment brandies par la France insoumise.
- En fait, le PS, aujourd'hui, on a bien compris, a une stratégie.
- On reste dans l'opposition.
- Deux, on arrache le maximum de concessions au Premier ministre, qui est fragile.
- On le laisse toujours sur la menace d'une possible vote d'une motion de censure, afin de persuader les Français que cette gauche-là est responsable, utile aux Français et capable de gouverner demain.
- Est-ce que François Bayrou peut désormais dormir tranquille ? Est-ce qu'il est assuré de durer un matignon ? Alors, peut-être qu'il a dormi tranquille cette nuit, parce qu'effectivement, une nuit, c'est toujours ça de gagné.
- Parce qu'il a trouvé ce fameux chemin du compromis.
- Vous savez, il nous disait, il y a un chemin.
- Lui, il a tenté de commencer à marcher sur ce chemin avec les socialistes.
- Assez habile, politiquement.
- Oui, habile.
- Il s'est tourné vers la gauche, que n'avait pas fait Michel Barnier, et qui, lui, ne s'était concentré uniquement sur la droite.
- Alors, cela dit, rien n'est gagné, parce qu'il y a encore une fois d'autres combats.
- Il y a le budget, il y a la loi de finances de la Sécurité sociale.
- Il y a beaucoup d'obstacles, donc, à franchir.
-...
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