Retranscription des premières minutes du podcast :
- C'est le jour J pour le budget en France avec la fameuse CMP, la commission mixte paritaire, 7 sénateurs, 7 députés qui se réunissent pour se mettre d'accord sur un texte commun, une commission plutôt favorable au gouvernement, en gros 8 contre 6 et une pression totale sur le Parlement, la pression des milliardaires. On a entendu Bernard Arnault mais il n'est pas seul.
- Il n'est pas seul, il ne va pas avec le dos de la cuillère. Alors vous parliez de Bernard Arnault, il y a bien sûr Michelin, vraiment tout le groupe Michelin mais celui qui fait les gros yeux, c'est le plus emblématique, Bernard Arnault, 180 milliards je crois de fortune personnelle qui commence par hasard à deux jours de la CMP à menacer avec un sous-titre de délocalisation, de quitter la France si évidemment ce budget est défavorable.
- Je ne vois pas une valise Vuitton fabriquée aux Etats-Unis.
- Soyons assez désagréables avec Bernard Arnault ce matin, enfin en tout cas moi parce qu'il est coutumier du fait Bernard Arnault.
- Je rappelle déjà ses états de service. En 1981, il annonce l'arrivée...
- des chars russes, il est avec plein de gens, il dit attention les chars russes arrivent, hop, il part aux Etats-Unis pendant trois mois.
- C'est là qu'il rencontre qui ? Un certain Donald Trump et il fait du business avec lui de l'immobilier à New York avant de rentrer en France bien sûr.
- En 2012, rebelote Bernard Arnault. François Hollande arrive, alors il a tout d'un bolchevique avec le couteau entre les dents.
- François Hollande, c'est vrai qu'il est effrayant. Eh ben non, Bernard Arnault, qu'est-ce qu'il fait ? Il s'exile en Belgique pour payer moins d'impôts.
- L'offensive des milliardaires, Jean-Jacques, vous le savez, elle a déjà eu lieu, j'en ai parlé ici dans ces éditos, quand ? Au moment de la nomination de Michel Barnier. En réalité, Michel Barnier, c'est le candidat de Xavier Niel, de Bernard Arnault, de Rodolphe Saadé, tous ces gens qui en fait sont dans l'entourage d'Emmanuel Macron, avec un relais alexicolaire qui impose Michel Barnier comme Premier ministre, avec le résultat que l'on sait, eh bien en ce moment, aujourd'hui, avant la CMP, rebelote, Michelin, évidemment Bernard Arnault, évidemment tous les autres, mettent la pression maximale sur le budget.
- Mais ça va marcher parce que François Bayrou, c'est pas Michel Barnier.
- François Bayrou, il est assez, comment dirais-je... Il se méfie des milliardaires, il se méfie de l'argent, François Bayrou.
- Il a une, pas une détestation, en tout cas une grande distance, mais ça marche quand même parce que finalement, la copie présentée qu'on a pu voir, elle les égratigne à peine, quoi.
- Une taxe temporelle sur les dividendes qui pourrait rapporter 2 milliards d'euros, c'est une goutte d'eau, Jean-Jacques, dans la mer des dividendes et dans l'augmentation...
- Non, c'est une taxe aussi, une taxe exceptionnelle sur les très grandes entreprises, qui rapportera, non, 8 milliards, la taxe.
- 2 plus 6, écoutez, c'est vertigineux, mais ça s'appelle...
Transcription générée par IA