Retranscription des premières minutes du podcast :
- Mais non, mais c'est pas qu'elle s'allie. C'est quelle honnêteté ? C'est normal. C'est normal. C'est logique. C'est notre boulot.
- Moi, je ne suis d'aucune chapelle. Je l'ai toujours dit et je le répéterai toute ma vie.
- Vous avez passé votre vie à emmerder tout le monde. La gauche, la gauche, le centre.
- Moi, je veux bien emmerder tout le monde. La droite, la gauche, l'extrême-droite, l'extrême-gauche, le centre. Je veux bien emmerder tout le monde.
- Les macronistes, les... Mais je veux rester libre.
- C'est ça. Parfait. Françoise de Bois, jour de censure à l'Assemblée nationale, avec une question dont on connaît déjà quasiment la réponse.
- Marine Le Pen censurera-t-elle ou pas François Bayrou ? Deux censures en trois mois, c'est qu'on fatigue. On n'arrive même plus à prononcer le verbe.
- Puis ça nous fatigue un peu, cette histoire-là.
- Oui, c'est vrai qu'il n'y a pas beaucoup de suspens, Jean-Jacques. En réalité, quand on entend Jordan Bardella hier, très affirmatif, on voit mal comment Marine Le Pen pourrait prendre à revers son protégé.
- Oui.
- On sait aujourd'hui, à l'issue de sa réunion de groupe, qu'elle censure le gouvernement.
- Pourtant Tanguy, dimanche dernier, Jean-Philippe Tanguy, disait un peu le contraire.
- C'est sa position personnelle, là, Jean-Philippe Tanguy. Il n'en a jamais fait.
- Je le reçois demain matin, d'ailleurs. Il va falloir qu'il s'explique.
- D'ailleurs, c'est très politique. Ouais. Et entre vous et moi et le coin de la table, en fait, François Bayrou s'en moque un peu.
- Et c'est bien ce qui a fondamentalement changé dans ce moment politique. Eh bien le RN a perdu sa suprématie à l'Assemblée nationale.
- Souvenez-vous, lors de la première censure, Jean-Jacques, vous vous en souvenez, on avait discuté, on s'était même un peu chamaillé.
- Oui.
- Le matin, tout le monde... Ça arrive.
- Oui. Mais tout le monde s'est suspendu à cette décision de Marine Le Pen. Tout le monde entendait le pouce lever ou baisser de Marine Le Pen.
- Ce jour-là, elle l'avait baissé, condamnant Michel Barnier à une retraite anticipée. Eh bien aujourd'hui, Jean-Jacques, tout a changé.
- Parce que qu'elle lève ou qu'elle baisse le pouce, tout le monde s'en fout un peu.
- C'est vrai. C'est vrai.
- Qu'elle vote ou qu'elle vote pas la censure, la censure ne passera pas, puisque les 66 députés socialistes ne la voteront pas.
- Qu'est-ce qui s'est passé en trois mois ? Eh bien l'arbitre des élégances parlementaires est devenu le Parti socialiste.
- Pense-moi, je rêve. Pourquoi ? Parce que François Bayrou, instruit par les mésaventures de Michel Barnier, a choisi de faire affaire avec le PS, qui a joué le jeu dans les négociations, pendant que LFI et le RN, ces deux tours jumelles des extrêmes, en parallélisme des formes, eh bien campaient sur un refus obstiné.
- Fonction PS-Bayrou-Macron-Lombard, Lombard surtout, Eric Lombard, a plutôt fonctionné pour le moment en tout cas, reléguer les extrêmes dans un corner, reprendre le rôle clé et laisser passer ce budget.
- Pour le moment, nous verrons bien. C'est donc un...
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