Retranscription des premières minutes du podcast :
- A l'instant, merci Ludovic Mendès, si nous parlions de Richard Ferrand, tiens, semaine décisive pour Richard Ferrand, qui demain passera ses deux grands oraux au Sénat et à l'Assemblée pour convaincre les 122 parlementaires membres de la Commission des lois, des commissions des lois, qu'il faudrait un bon président du Conseil constitutionnel.
- Vous dites, gare à l'accident industriel, Françoise.
- Oui, alors Jean-Jacques, on n'est pas Madame Irma, ici on ne lit pas dans le Mar-le-Café ni les autres poulets, mais Richard Ferrand, déjà, on sait qu'il sait faire avec les parlementaires, plus d'ailleurs avec les députés qu'avec les sénateurs.
- Il a le cuir tanné, vous le connaissez bien moi aussi, et le calme des vieilles troupes.
- Il a été de tous les combats, Richard Ferrand, d'abord comme socialiste, puis comme éclaireur de la candidature improbable.
- Vous vous en souvenez, 2016 dans certains, Emmanuel Macron, jeune ministre prometteur de l'économie.
- C'est lui qui a défriché le terrain.
- Pire que ça, personne n'aurait parié un copec sur le jeune homme, sauf Richard Ferrand, qui a littéralement fait tomber tous les dominos socialistes, à quelques exceptions.
- Après, et à commencer par Gérard Collomb, il est donc l'un des principaux architectes de l'accession d'Emmanuel Macron à l'Elysée.
- Il a présidé l'Assemblée, vous le savez, jusqu'en 2022.
- Il est battu, il part boudé avant de revenir en grâce et d'être proposé par Emmanuel Macron à la présidence du Conseil constitutionnel.
- Et c'est bien ce profil qui dérange beaucoup de parlementaires.
- Certes, écoutez, il faut quand même être honnête, ça n'est pas nouveau, les présidents qui ont toujours privilégié des proches, des très proches.
- On pense à qui ? On pense évidemment à François Hollande.
- François Mitterrand et Roland Dumas. Alors on ne pouvait pas faire plus proche.
- Mais Jacques Chirac aussi.
- Et Jean-Louis Debré. C'est les deux plus proches, parce que Fabius et Hollande, ce n'est quand même pas le grand amour.
- Mais la période est quand même particulière. L'ardoise de Richard Ferrand n'est pas tout à fait blanche, avec l'affaire des butelles de Bretagne pour laquelle il a eu un non-lieu.
- Et cette volonté, vous savez...
- Oui, prescription quand même.
- Prescription. Pour prescription. Non-lieu pour prescription.
- Et cette volonté qu'il avait immédiatement corrigée d'explorer la piste d'un troisième mandat consécutif.
- Consécutif pour Emmanuel Macron.
- Ça peut échouer.
- Écoutez, du côté de la présidente de l'Assemblée nationale, hier soir, on était plutôt sereine.
- On disait, le groupe a bien travaillé, ça devrait passer à l'Assemblée nationale.
- Alors, on fait la calculette, Jean-Jacques ? Vous adorez ça, moi aussi. Il y a 122 membres, ok ? Si 3 cinquièmes s'opposent à cette nomination, c'est-à-dire 74 parlementaires, eh bien Richard Ferrand regagnera ses pénates.
- 60 parlementaires sont dans l'opposition.
- On sait, évidemment, que la gauche et que le RNC...
- ... vont voter contre cette nomination.
- Pas sûr, a dit hier Jacobelli pour le RNC.
- A priori, Marine Le Pen, ils feront ce que la patronne dit.
- Vous savez, la patronne, elle a dit, moi ça...
Transcription générée par IA