Retranscription des premières minutes du podcast :
- François Akili, bonjour. Bonjour, Jean-Jacques. Ça va, Jean-François ? Super. Jean-François, revenons sur cette... Au salon, c'est super.
- Oui. Oui, oui, on est bien ici. Après, nous irons déguster quelques produits. Bon. Mais regardons et revenons sur cette décision que je...
- C'est le ministre des Transports qui la qualifie d'ubuesque. Ubuesque. Ubuesque. La décision du tribunal administratif de suspendre les travaux de l'A69.
- C'est une autoroute, l'A69, qui doit relier Castres à Toulouse. Il faut savoir que les travaux ont commencé depuis un bon moment maintenant, que beaucoup, beaucoup d'argent était déjà engagé et que tout à coup, tout est stoppé. Racontez-nous, Jean-François.
- Alors ubuesque, c'est le bon qualificatif. C'est une histoire qui part de loin, Jean-Jacques. On parle d'un quart de siècle à peu près de discussion, d'enquête publique, de mobilisation des opposants. Au départ, ce sont les laboratoires.
- Pierre Fabre, qui sont installés à Castres, qui appuient pour que ce projet se fasse, qu'on transforme la nationale en autoroute.
- Soutien appuyé des élus locaux. Je vous passe toutes les étapes. Le président Hollande, à l'époque, est venu dire « C'est formidable, on va le faire ».
- C'est Édouard Philippe qui a déclaré le projet d'utilité publique en juillet 2018. 2018, Jean-Jacques. Et puis c'est au final le Conseil d'État qui a confirmé le projet.
- Donc c'était une affaire verrouillée. Les travaux ont débuté en 2023. Et les associations ont attaqué l'autorisation environnementale.
- C'est-à-dire que d'un côté, vous avez les autorités publiques qui disent « OK pour le chantier, OK pour le projet ». Et de l'autre, eh bien ils tombent parce qu'ils contredisent les normes environnementales.
- En quelque sorte, je vous la fais simple. C'est une improbable guerre de juridiction à laquelle on assiste aujourd'hui.
- Oui, Jean-François. Mais l'État va faire appel. Est-ce que... L'État va faire appel.
- Il va faire appel. Il l'a dit, d'ailleurs. Est-ce que le projet, le chantier est suspendu ? Alors il est suspendu. Il faut voir si l'appel permettra de poursuivre les travaux en question. Je rappelle que les travaux ont débuté en 2023.
- Vous avez une 2 fois 2 voies. Il y a à peu près 44 km de tracés neufs. Le reste, c'est du recyclage de routes existantes.
- Oui. Écoutez bien. 300 millions d'euros de travaux déjà engagés. Vous avez 45%... La moitié des terrassements qui ont été réalisés...
- 70% des ouvrages d'art qui ont été construits. Les 2 tiers de l'autoroute existent déjà. Donc c'est une catastrophe.
- Ce matin, sur ce radio, un des leaders des opposants au projet a dit que c'était déjà une catastrophe, quelle que soit l'issue de l'histoire de l'autoroute A69.
- Oui. Déjà une catastrophe. Déjà une catastrophe qui coûte une fortune à l'État. Oui. Au final, ça coûte...
- Est-ce que l'État a vraiment bien géré ce dossier, d'ailleurs, entre nous, Jean-François ? Non. Ça a été... Écoutez. Il en va de l'A69.
- De l'A69 comme de tous les grands projets. Souvenez-vous Notre-Dame-des-Landes. Il est aujourd'hui quasiment impossible, avec les normes environnementales, avec les mobilisations de terrain, d'implanter une grande usine, un grand hangar pour l'élevage, d'implanter un méthaniseur, un parc éolien.
- Tout ça finit en ZAD désormais. Il en va des projets de grandes infrastructures comme toutes les réformes. Tout finit, Jean-Jacques, dans une guerre de tranchées.
- Il nous reste à peu près 20 km d'A69. 20 km.
- Pour savoir si on va sortir de cette impasse ubuesque.
- Merci, Jean-François Aquelli. D'ailleurs, nos auditeurs réagissent. Bruno, qui est à Castres, il est contre l'A69. Et Jacques, qui est aussi à Castres, lui, est pour l'A69.
- Nous allons vous mettre à l'antenne dans un instant, juste après la pub, 7h51.
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Transcription générée par IA