Retranscription des premières minutes du podcast :
- Françoise de Gouin, bonjour. Bonjour.
- Alors, vous avez entendu, vu des États-Unis, c'est pas tout à fait la même chose.
- Oui, je voudrais simplement rappeler à Denis Jaquet que ce qu'il dit sur les sondages est absolument faux.
- C'est un cassage de gueule. Ah bah si, le Washington Post...
- Mais pas tout. Non, mais sur hier soir, sur avant-hier soir, en fait...
- Le Washington Post sort un sondage IFOP, notre partenaire, où Trump est en dégringolade, avant-hier, où Musk est en dégringolade. Donc moi, je veux bien...
- Non, il était par rapport, en fait, à ce qu'ils étaient auparavant, mais sur, en fait, l'intervention d'avant-hier.
- 53% des Américains considèrent que l'économie va plus mal. Donc moi, je sais pas, c'est IFOP.
- Donc on n'a pas les mêmes sondages avec Denis Jaquet. C'est pas grave. C'est pas grave. On va se battre.
- Non, mais bon, tout de même, on voit bien, en fait, et il a sorti d'autres enquêtes.
- L'allocution, donc, d'Emmanuel Macron hier, elle était attendue parce qu'il y a le Conseil européen aujourd'hui à Bruxelles.
- C'est la raison pour laquelle, sans doute, il a voulu s'exprimer dès hier soir, un quart d'heure, et une phrase essentielle à retenir, Françoise.
- Oui, c'est ça. La patrie a besoin de vous. D'ailleurs, on a retenu la même patrie que vous et moi.
- Je pense que quelques millions de gens ont retenu la même, parce qu'on verra les audiences, mais elles seront certainement assez importantes, non pas par la qualité, mais parce que quand le président de la République s'exprime, c'est toujours comme ça.
- Alors je me suis un peu pincé, je dois dire, car je crois n'avoir jamais entendu ce mot « patrie » dans la bouche d'Emmanuel Macron.
- J'ai entendu « nation », j'ai entendu « peuple », mais « patrie », non.
- Parce que la patrie, bien sûr, c'est tous les gens qui composent une nation, mais avec en plus le sentiment d'appartenance.
- Et dans les temps troublés, on n'utilise pas « patrie » pour rien, parce que ce sentiment, c'est aussi un sentiment derrière d'engagement pour son drapeau.
- Donc vraiment, hier, « patrie », ça avait un sens. C'est dire la solennité de l'intervention.
- Et pour une fois, Emmanuel Macron est resté sobre et ne nous a pas gratifiés de son numéro habituel d'acteur, vous savez, avec le sourcil en accent circonflexe et les scories habituelles.
- Il y avait de la gravité, pas de dramaturgie pour dire les choses telles que...
- Que lui, il les voit, en tout cas.
- D'abord, c'est un soutien absolu à Volodymyr Zelensky, qui sera d'ailleurs l'invité d'honneur du Conseil de l'Europe cet après-midi.
- L'Europe ne lâchera pas, en tout cas pas pour le moment, le président ukrainien, qui pourrait d'ailleurs refaire le voyage à Washington, cette fois accompagné de Keir Starmer, le Premier ministre britannique, et d'Emmanuel Macron.
- Deuxième certitude pour lui, la Russie est une menace qui ne s'arrêtera pas.
- Il faut donc réarmer l'Europe. Il a d'ailleurs été très dur avec la Russie, mais aussi assez dur avec les Etats-Unis.
- Sans fermer la porte, mais en dénonçant notamment leur charge contre la liberté d'expression, qui n'est pas, selon lui, la liberté de dire n'importe quoi.
- On avait un Macron assez pédago, qui a rappelé la mise à disposition de la dissuasion nucléaire française, et en rappelant surtout que, si tel était le cas, le bouton resterait français.
- Ça, c'est une façon, si vous voulez, de lever le doute et les doutes émis.
- Oui, les doutes émis, notamment par le Rassemblement national, sur ces questions.
- Alors, hier, il était à nouveau au centre du jeu. Pour combien de temps, je n'en sais absolument rien.
- Mais les oppositions étaient assez ternes, j'ai trouvé, dans leur opposition, dans leur réaction.
- Je les ai trouvées assez tièdes, que ce soit le Rassemblement national, le Parti socialiste.
- C'est assez difficile d'aller contrer le Président dans un moment pareil.
- Mais, moi, je vous pose la question, Patrick. On s'est posé d'ailleurs la même question ce matin.
- Est-ce que ça veut dire qu'on est dans une économie de guerre ? Bah oui, alors, économie de guerre, ça veut dire quand même qu'il y a un choix prioritaire,...
Transcription générée par IA