Retranscription des premières minutes du podcast :
- Jean-François, c'est un peu finalement la suite logique de l'interview que je viens de réaliser avec Eric Chevet.
- Le mot d'ordre d'Emmanuel Macron pour renforcer notre défense tourne déjà à la bataille politique entre deux camps.
- Renforcer notre effort de défense.
- Alors je posais la question, réarmer la France, est-ce vouloir la guerre ou garantir la paix ? Ça c'est une vaste question, chacun répondra.
- Mais j'ai parlé de bataille politique.
- Vous parliez de bataille politique, Jean-François Achilli.
- Vous la résumez en un affrontement entre ceux qui veulent financer l'effort de défense en priorité contre ceux qui veulent avant cela préserver notre modèle social.
- Mais oui, c'est le débat posé sur la table et chacun contre ses troupes.
- Jean-Jacques, vous avez au départ cette allocution d'Emmanuel Macron.
- C'est le point de départ en fait.
- Oui, c'est le point de départ, oui, bien sûr.
- Quand il en a appelé à la patrie à faire face à la menace russe, entre guillemets, à ce qui ressemble à un désengagement.
- Attention, il a dit là, Russie est notre adversaire, pas notre ennemi.
- C'est très important, très important à souligner.
- Et il souligne aussi le désengagement manifeste de l'Amérique de Trump.
- En clair, c'est augmenter nos dépenses militaires au sein de l'Union.
- Il n'y aura plus le parapluie américain au cas où M. Poutine aurait des envies, on peut le dire, d'aller plus loin.
- Ça peut lui traverser l'esprit.
- Déjà, les premières critiques ont fusé.
- Ah, c'est un vatanguer, ce Macron.
- L'Élysée a démenti avoir voulu jouer sur la peur.
- Et pendant ce temps, Jean-Jacques, il faut le rappeler, le président Emmanuel Macron, eh bien, il gagne des points dans les enquêtes d'opinion.
- Ben oui.
- Ceci étant, la classe politique s'est rangée derrière le président, à quelques exceptions près.
- Et les combats font rage autour de la question du financement désormais.
- Pas de hausse d'impôts, a dit le chef de l'État.
- On ne touche pas au modèle français, modèle social, l'a renchéri François Bayrou.
- Alors, comment on fait ? C'est l'équation impossible.
- La même, toujours la même.
- Toujours la même.
- Sébastien Lecornu, le ministre de la Défense, que vous évoquiez, l'a rappelé hier.
- Le budget désarmé, c'est 50 milliards et demi d'euros par an.
- 2% du PIB.
- Si on veut passer à 3,5% dans un premier temps, c'est l'objectif.
- Il faut 30 à 40 milliards supplémentaires.
- 37, dit le ministre.
- Ce sera 75 milliards si on veut monter à 5%.
- 75 milliards.
- Alors aujourd'hui, c'est inatteignable, au vu de l'état de nos finances publiques.
- Même si, même si, augmenter les dépenses militaires, ça permet de renforcer l'économie française.
- Mais oui, mais oui.
- Il faut bien le savoir.
- Nous voilà replongés au cœur d'une nouvelle, une nouvelle bataille budgétaire.
- C'est la guerre de 100 ans, vous savez, celle qui ne s'arrête jamais.
- Michel Barnier en a fait les frais.
- François Bayrou a échappé de justesse aux balles qui ont sifflé autour de lui.
- Le débat est binaire.
- La gauche demande à faire payer les riches.
- Ça y est, c'est parti.
- Et la droite demande à repousser l'âge de départ à la retraite.
- Nous y sommes.
- Emmanuel Macron a cité le Danemark en exemple.
- Le Danemark, c'est départ à 67.
- On pense à 70.
- C'est un débat un peu ancien chez les Danois.
- 70 ans pour financer l'effort de défense.
- Alors, c'est un...
- Il a travaillé jusqu'à 70 ans, Danemark.
- Je ne sais pas si c'est pour financer une des troupes au Groenland.
- On ne sait jamais si ça peut servir.
- En tout cas, la question, elle divise quand même là-bas à Copenhague.
- Mais on pense à 70 ans.
- En France, une catégorie est désormais montrée du doigt.
- Ce sont les...
- Eh bien oui, les retraités.
- Alors que le conclave de François Bayrou, il patauge un peu, il faut le dire.
- On en tourne un petit peu en rond pour l'instant.
- Souvenez-vous, le coup de gueule, c'était mercredi dernier de Nicolas Dufourcq sur France Culture.
- Nous avons entendu l'extrait sur Sud Radio.
- Pour le patron de BBI France, la dette devrait financer la défense plutôt que les loisirs des faux vieux retraités, a-t-il dit.
- Travailler plus, donc, en clair.
- Encore faudrait-il, Jean-Jacques, résoudre le...
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