Retranscription des premières minutes du podcast :
- On est tout de suite avec Jean-François Aquili, nous regardons justement l'actualité internationale.
- Bonjour Jean-François.
- Bonjour Jean-Jacques.
- Jean-François, l'Ukraine accepte un cessez-le-feu de 30 jours proposé par les Etats-Unis.
- C'était une proposition européenne et même d'Emmanuel Macron au départ d'ailleurs, ce cessez-le-feu, dans les airs et sur mer.
- La Russie n'a rien dit pour l'instant, n'a pas répondu.
- Que va faire la Russie sans les Européens qui restent sur la touche pour l'instant ? Et pourtant vous nous dites qu'il n'est pas inutile qu'Emmanuel Macron se pose en leader militaire de l'Europe.
- Alors pourquoi ? Alors vous avez vu d'abord les images simultanées, c'était une sorte de « et en même temps » formidable.
- Ces deux séquences muettes diffusées sur les chaînes d'info qui parlaient d'elles-mêmes hier en fin de journée.
- Alors pendant que tout se jouait sous nos yeux à Jeddah, entre Américains et Ukrainiens, le président français à l'école militaire à Paris, flanqué de son chef d'état-major, le général Burkhardt, serrait les mains des hauts gradés, il y avait une trentaine de pays, 34, c'est l'Union Européenne et l'OTAN, sans les Etats-Unis.
- Et au sortir de la séquence, l'accord, on l'a vu, est venu des bords de la mer Rouge.
- Washington qui rétablit, vous l'avez dit, son aide militaire et le renseignement aux Ukrainiens.
- Le cessez-le-feu proposition d'un mois, on attend Moscou.
- Fin du premier acte, to be continued, à suivre, comme on dit dans les séries télé américaines.
- Et nous pendant ce temps, rien, rien ou si peu, un communiqué de Macron, chef de guerre, c'est comme ça qu'on le surnomme désormais, pour dire quoi sur X.
- Il se félicite des avancées sur l'idée d'un possible cessez-le-feu.
- Le président, il reste prudent, évoquant l'engagement de la France, des partenaires pour une paix, je le cite, solide et durable, adossée à des garanties de sécurité robustes pour l'Ukraine.
- Ce sont ces mots, nous sommes déjà, Jean-Jacques, dans l'après.
- Oui, Emmanuel Macron reste prudent.
- Il faut dire qu'avec Donald Trump qui change d'avis toutes les 24 heures, il faut rester prudent, mais il reste aussi à distance.
- Mais entre nous, que peut-il faire d'autre ? Pas grand-chose, à dire vrai, ça se passe ailleurs, ce n'est pas de notre fait.
- C'est tout simplement que la doctrine américaine a changé, elle change tout le temps, elle a changé, en tout cas, là-dessus, ça a changé.
- Les Européens en sont réduits à imaginer un changement de logiciel après un éventuel accord de paix, on verra à quel prix.
- Nous allons devoir nous occuper de notre sécurité tout seuls, comme des grands.
- Nous ne sommes plus en 45, fini le plan Marshall, les bases américaines, ça s'est terminé.
- Il va falloir investir dans la défense.
- C'est ce qu'Emmanuel Macron répète depuis 2017.
- Autant ne pense qu'à ça.
- Vous savez, il faut penser aux pourtours là-haut, la Pologne, Finlande, les Pays-Bas, qui ont des frontières avec la Russie, il y a Kaliningrad, ils ont les Russes devant, les Biélorusses aussi, c'était le message hier, rien d'autre.
- Rien d'autre, cette attitude du Président de la République divise.
- Il y a ceux qui le soutiennent et ceux qui disent qu'il n'y a pas de menace russe directe sur l'Europe et que Macron joue sur la peur.
- Vous avez entendu Marine Le Pen, elle a parlé d'exercice de télé-diplomatie que Macron partagerait à ses yeux, Marine Le Pen avec Trump, la leader du RN, qui a du mal à se positionner dans ce débat.
- Elle veut reprendre la main avec cet argument martelé, la menace majeure à ses yeux.
- Reste le terrorisme islamiste bien avant, dit-elle, la menace russe.
- Il y a double menace.
- Oui, il y a double menace.
- C'est les deux camps qui s'affrontent.
- On verra bien le vote cet après-midi de la résolution à l'Assemblée sur l'Ukraine.
- Avec tout de même, en toile de fond, cette prise de conscience des Européens de leur vulnérabilité, de la nécessité de se prendre, bah oui, réellement en main, un monde en plein bouleversement.
- Bien, merci Jean-François, passionnant.
- On vous retrouve tout à l'heure.
- Je voudrais préciser que je reçois Sophie Prima, qui est porte-parole du gouvernement, tout à l'heure de 8h30 à 9h.
- Et...
Transcription générée par IA