Retranscription des premières minutes du podcast :
- Nous sommes avec Jean-François Akili. Bonjour Jean-François.
- Bonjour Jean-Jacques.
- Jean-François, si nous parlions politique, si nous revenions sur les déclarations de Bruno Retailleau.
- Bruno Retailleau qui fait de la politique plus que jamais.
- Il aura occupé les antennes tout le week-end et ça va se poursuivre aujourd'hui avec la proposition de loi sur le narcotrafic à l'Assemblée qu'il défend avec Gérald Darmanin.
- Bruno Retailleau va-t-il démissionner comme l'a titré le Parisien un peu rapidement hier ? Vraie menace ou coup de bluff du ministre de l'Intérieur ? Moi je vais vous dire, coup de bluff c'est, retenez-moi où je fais un malheur.
- Alors reprenons, si vous le voulez bien Jean-Jacques, les mots de l'interview du Parisien Dimanche questionné sur une possible démission s'il n'est pas entendu sur l'Algérie.
- Bruno Retailleau répond ce qu'il a déjà dit auparavant.
- Il a déjà dit et répété qu'il n'est pas là pour une place mais pour remplir une mission, celle de protéger les Français.
- A aucun moment il prononce, vous l'avez relu l'interview.
- Je l'ai relu l'interview, à aucun moment.
- Démission, jamais.
- Je ne comprends pas et le titre est faux.
- L'interprétation de l'interview.
- Oui c'est ça, depuis deux jours nous commentons cette interprétation qui est faite à partir d'un moment.
- Je fais juste une petite parenthèse, c'est une manie que nous avons aujourd'hui.
- Il y a des faits et nous interprétons les faits, nous les commentons immédiatement.
- C'est une manie journaliste.
- Ce qui est réel, c'est qu'il y a une forme d'hésitation stratégique de cette personnalité qui pourrait à terme se brûler les ailes, on peut le dire.
- Elles ne se sont pas tenues.
- François Bayrou est venu le conforter, c'était sur France Inter.
- Il a dit qu'il n'y avait aucune différence de fond entre lui, Emmanuel Macron et le ministre de l'Intérieur sur le dossier algérien.
- En fait, ils sont tous les trois parfaitement alignés, ils se parlent.
- C'est beaucoup de bruit pour rien cette histoire.
- Bruno Retailleau ne part pas, mais quand même j'ai envie de vous dire que le Parisien a raison de s'interroger parce que tout peut basculer d'un jour à l'autre.
- Bruno Retailleau qui sera mon invité mercredi matin.
- Notez bien la date, mercredi matin de 8h30 à 9h.
- J'en aurai des questions, notamment là-dessus, mais pas que là-dessus.
- Il y a ce rendez-vous, il y a pour lui, pour Bruno Retailleau, ce rendez-vous important aujourd'hui à l'Assemblée avec le texte largement détricoté sur le narcotrafic.
- Oui, c'est un test pour le garde des Sceaux également, Gérald Darmanin.
- Des dispositions sont jugées liberticides, y compris dans le camp de Renaissance.
- C'est quand même un paradoxe.
- Le dossier coffre notamment qui permet de ne pas divulguer les techniques d'enquête à la défense apparaît d'une évidence.
- Ou encore la possibilité d'activer des appareils électroniques, vous en parliez tout à l'heure, à distance pour filmer les dealers à l'heure insue.
- Bruno Retailleau a besoin de ces outils, il y en a d'autres, pour engranger des succès sur le terrain.
- Sinon, ça sera compliqué pour lui.
- Il faut des résultats au ministre de l'Intérieur.
- Évidemment qu'il faut des résultats et parmi les sujets controversés, permettre techniquement aux services de renseignement d'accéder aux échanges des narcotrafiquants et criminels sur des messageries chiffrées comme WhatsApp ou Signal.
- Il y a la campagne pour la présidence des Républicains, Jean-François.
- C'est une lutte à mort entre Bruno Retailleau et Laurent Wauquiez.
- C'est exactement ça.
- Celui qui perdra le 17 mai, jour du vote des adhérents, c'est le premier tour, sera mort politiquement, on peut le dire.
- Laurent Wauquiez vient de déclarer sa candidature à la présidentielle comme s'il voulait enjamber ce scrutin, Jean-Jacques, celui de son parti.
- C'est un scrutin qu'il redoute, Wauquiez.
- Bruno Retailleau, du coup, montre ses biscottos, ses muscles, sa fermeté sur la question de sécurité.
- C'est la tonalité de cette interview.
- Il faut parler à la droite, aux électeurs de LR.
- Et pas seulement, puisque vous avez, pendant ce temps, Jordan Bardella et les responsables RN qui ne cessent de marteler que le ministre de l'Intérieur se paye de mots au lieu d'agir.
- Parce qu'ils ont peur, au RN de Laurent Retailleau, évidemment.
- La critique est aisée.
- Alors, il ne...
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